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jeudi 25 février 2016

Je vous ai apporté des bonbons


Néli lèche son bonbon maison!
Il y a quelques temps, je me suis amusée à fabriquer un bonbon à lécher pour Néli, un peu comme les roudoudou de notre enfance ou les blocs à lécher likit. L'objectif c'était de trouver un substitut au foin pour occuper Néli durant les transports en van tout en lui faisant respirer des huiles essentielles anti toux (puisqu'elle n'a pas le droit au foin).

Recette : 
L'idée n'est pas de faire un caramel (c'est pour ça qu'on rajoute de l'eau et de l'acide) mais d'avoir une texture type sucette pour enfant.

  • Dans une casserole, mettre des sucres en morceaux (j'en mets trois grosses poignées, on peut mettre du sucre normal aussi), le jus d'un demi-citron (il faut acidifier le mélange), un petit peu d'eau pour hydrater le sucre mais pas trop car il va tout falloir l'évaporer ensuite et un peu de sirop pour donner du goût. 
  • Faire chauffer le tout jusqu'à ce que ça fasse plein de bulles (~125°C si vous avez un thermomètre de cuisine), il n'y pas besoin de mélanger.
  • Facultatif :
    •  Ajouter une poignée d'herbes phyto (j'utilise un mélange d'herbes séchées de chez Hilton Herbs)
    • Ajouter quelques gouttes d'huile essentielle d'eucalyptus et de menthe poivrée
  • Verser le tout dans un tuperware 
  • Et laisser refroidir
  • (Pour laver la casserole, remettre de l'eau dedans et refaire chauffer)
 Or donc, depuis plus d'un an, ce gros bonbon siège dans sa mangeoire dans le van, et elle y met à peine le bout des lèvres alors que quand je le laisse au pré, sa copine de pré le finit en une après midi. J'en avais déduit que Néli aimait pas trop ce truc, mais comme je suis têtue, j'ai continué à le lui proposer. 

Depuis quelques semaines, je relis la méthode la Cense et je lis le livre de Ken Ramirez sur le dressage des dauphins, et je me suis rendue compte que dans mon travail avec le van j'étais passée à côté d'un point ultra important : le but n'est pas que le cheval soit immobile dans le van, le but c'est qu'il soit décontracté. Et à chaque étape, il faudrait d'abord obtenir la décontraction avant de compliquer la tâche. 
J'ai donc repris le travail au van en ayant en tête : d'abord la décontraction. J'ai donc demandé moins, j'ai alterné le van avec du travail en longe dans le pré, et j'ai appliqué le principe du confort inconfort en offrant de vraies pauses au van, Néli ayant juste les antérieurs sur le pont du van. Une vraie pause, c'est 10' de pause sans lui demander de monter plus dans le van. Il fallait vraiment que le van devienne une zone de confort, Néli aime l'immobilité, si elle n'aime pas le van, c'est que je lui en demande toujours des tonnes près du van. Et puis, quand l'immobilité est acquise, il faut attendre, attendre, pour récompenser la décontraction, et non pas l'immobilité.
Et petit à petit ça a marché, désormais elle vient au trot quand je ramène le van (on n'a pas encore revoyagé ;-) ) et surtout, elle se pose dans le van. Elle respire, l'encolure est plus basse, et ... elle lèche son bonbon! 

En fait ce n'est pas qu'elle ne l'aimait pas, c'est qu'il n'était pas assez appétant au regard du stress qu'elle avait dans le van. Et même hors du van, puisqu'en fait, il suffisait que le van soit là pour qu'elle ne s'y intéresse pas. Désormais, son intérêt pour le bonbon m'aide à mesurer son niveau de stress dans notre travail du van.

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