Ce
week-end, je suis allée à Nantes assister à un stage de dressage avec
Lydie Karoutchi. Déplacement en auditeur libre car je n'avais pas envie
d'imposer 2x4h de van en un WE à Amalhia. L'occasion aussi de passer un moment sympa avec Juliette qui organisait le stage.
Lydie
propose une approche moderne du dressage qui conjugue les méthodes des
différentes écoles : tradition française, allemande, hollandaise, et
anglaise et qui s'articule avec l'équitation éthologique. Un mix bien
intéressant.
Pour le démarrage du travail de dressage
La plupart des chevaux / poneys
ou cavalier·e·s qui participaient au stage en étaient au début du
travail gymnastique. Leurs séances de travail a permis de voir en action
quelques principes récurrent :
- Le préalable : l'activité- Constat : la plupart des chevaux marchent au pas (ou au trot) sans vraie activité. Il s'agit du "rythme" de l'échelle de progression des allemands qui ne signifie pas comme en français la cadence au sens de fréquence de poser des pieds, mais plutôt la volonté de se porter en avant.- La cavalière (il n'y avait que des filles pour ce stage!) doit donc rechercher avant toute chose un pas actif sur des rênes flottantes pour que rien ne s'oppose à l'activité du cheval- Faire des leçons de jambe au besoin
- La position : on ne doit pas voir de l'extérieur ce que le cavalier est en train de demander.Lydie insiste peu sur la position. Ce qui lui semble important, c'est de se concentrer sur les réactions et l'attitude du cheval et de chercher à lui faciliter la vie. Cependant, elle insiste sur un point :
- Les mains doivent être posées de chaque côté du garrot (dans le travail de démarrage), à la même distance du garrot
- Si on a besoin de faire une demande en rêne d'ouverture, la main doit indiquer, puis revenir à sa place
- Le cavalier demande la mise en main dans les transitions descendantes- D'abord à l'arrêt : même demande que la flexion verticale en éthologie- Ensuite dans la transition pas-arrêt : profiter du cheval qui ralentit pour pouvoir agir sur la bouche et demander la flexion pendant la transition. Avancer la main de qq cm quand le cheval cède. Ne pas rendre complètement les rênes pour ne pas lui apprendre à arracher les rênes.
- Le cheval vient chercher son contact en engageant son postérieur interne- Le cavalier ne doit JAMAIS ramener le nez du cheval vers le poitrail en ramenant la main vers lui. Ces mains agissent un peu comme des rênes fixes, elles sont posées devant la selle et agissent en rotation, pas en traction.- Lorsque le nez du cheval part à l'extérieur, cela signifie qu'il n'engage pas assez son postérieur intérieur- Lui demander alors d'évaser le cercle en gardant le bout du nez à l'intérieur pour ramener le postérieur sous la masse- Lorsque le cheval s'installe dans une bonne attitude (décontractée vers le bas), se relacher et profiter
Pour les chevaux plus avancés
Nous avons pu voir :
- Des variations de vitesse dans l'allure en conservant
- Une attitude basse et ronde d'abord
- Une attitude plus relevée si le cheval reste décontracté
- Dans le galop, si le cheval repasse au trot (ou au pas), ce n'est pas grave, juste redemander gentiment le galop
- Dans les déplacements latéraux :
- Garder le cheval droit et en avant
- Garder le poids du cheval au centre
- Pour redresser le galop :
- Travailler sur un carré
- Si le cheval se remonte et se contracte, se mettre sur le cercle
Appeler les postérieurs
Lors des échanges avec Lydie je crois que j'ai enfin compris comment enseigner au cheval comment "appeler les postérieurs".
- Au départ on lui apprend à activer le postérieur interne en lui demandant d'évaser le cercle en "glissant" sur son épaule extérieur
- Lorsque c'est bien acquis et que le cheval répond sans se remonter, il est temps de fermer la porte à l'extérieur pour demander la même action du postérieur, mais sans la perte d'équilibre sur le côté
- Et ensuite, on fait une même demande en ligne droite, le cheval doit alors engager le postérieur vers l'avant et plus en diagonale sous la masse.
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