mardi 12 juillet 2011

Balade : à la recherche des sensations

Hier soir, c'était encore balade. Néli n'ayant rien fait de ces 8 derniers jours, reprise sans prise de tête! 


La balade, ça permet de se vider la tête, d'admirer le paysage, mais ça permet aussi de travailler un peu à prendre conscience de la bestiole qui est sous nous. Rênes à la couture, pas besoin de mettre de jambes, guidé par le chemin, c'est l'endroit idéal pour apprendre à ressentir... En plus, le bitume est l'occasion idéale pour apprendre à écouter le posé des pieds de son cheval.  Comme ça n'est pas toujours évident de savoir quoi chercher, je vous conseille la lecture des ouvrages de Sally Swift : équitation centrée (tout juste ré édité en français), et la nouvelle équitation centrée, (maintenant indisponible en neuf en français)



  • Pour travailler sur le ressenti, il faut toujours commencer par essayer d'être totalement inactif, de se relâcher totalement (une petite quête introspective, un peu comme en yoga,  pour savoir où il reste des tensions est la bienvenue), essayer de trouver son équilibre : penche-t-on à droite? à gauche? a-t-on une jambe qui descend plus que l'autre? 
  • puis se laisser bercer par le cheval, se laisser bouger par le cheval. Lever un bras au ciel aide parfois en perturbant notre fonctionnement habituel à mieux sentir les choses. 
  • Ensuite, et ensuite seulement, on cherchera avec notre corps à amplifier le mouvement en rythme, comme sur une balançoire. 

Au pas
Pour bien ressentir le mouvement, je conseille au début de ne surtout pas se mettre dans une selle trop encadrante et de s'asseoir un peu à l'arrière de la selle (le mouvement vient du bassin du cheval, on le ressent mieux si on est assis un peu plus à l'arrière), et de se laisser bouger. On cherche à ressentir : 
  • Que notre bassin tombe un coup à gauche, un coup à droite, juste avant que l'antérieur associé ne se soulève (quand l'antérieur est à l'appui, le postérieur du même latéral s'engage) (en recherchant plus finement, on doit ressentir un mouvement de rétropédalage)
  • Que le ventre du cheval se dérobe sous nos jambes, alternativement la gauche puis la droite.Quand il se dérobe, ça sera le moment où l'on pourra agir avec une jambe isolée pour agir sur le postérieur associé. 
  • Quand on a bien conscience du mouvement, on cherche à garder les épaules fixes, un peu comme si on portait un vase sur la tête comme les africaines, et on laisse onduler le bas du dos. 
  • Quand on est sur le bitume, on écoute les quatre temps du pas, et on essaie progressivement d'entendre les posés des postérieurs, grace au ressenti dans le bassin. On comprend enfin ce que veut dire monter en se concentrant sur les postérieurs
  • Enfin, en accentuant le mouvement de bassin, on cherche à allonger puis raccourcir le pas.

Au trot 
Je vous donne ce sur quoi je travaille en ce moment, mais je pense qu'il y a encore plein d'autres pistes de ressenti que je n'ai pas encore explorées. 
  • Ressentir que lorsque l'on trotte sur un diagonal, gauche à main droite par exemple, on ne s'assied pas sur un dos plat, mais bien sur un dos penché et donc notre bassin descend plus d'un côté que de l'autre, le gauche en l’occurrence . 
  • Prendre le trot enlevé sans regarder, et en se laissant bouger par le cheval, sentir sur quel diagonal on trotte. 
  • Rester 2 ou 3 temps assis en ressentant les mouvement de bascule latéral du bassin
  • Se mettre en équilibre, les 2 mains sur l'encolure pour avoir un appui plus stable, et sentir les genoux se fermer successivement au rythme du trot, quand un postérieur est à l'appui et pousse,  le dos monte de ce côté et notre genou se ferme pour que le reste du corps reste à la même hauteur. Garder la sensation de cet effet en s'asseyant pour quelques foulées. 
Au galop : 
  • Pour le moment je ne travaille pas grand chose, juste me faire bouger, parfois je lève un bras au ciel pour m'aider à ressentir, à ne pas laisser tomber une épaule... Mais je me rends compte qu'à trop travailler on en oublie de se décontracter, donc j'ai encore tout un ressenti à construire. Et puis bon, c'est le moment d'ivresse de la balade!

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