mardi 22 juin 2021

Retour stage de dressage avec Lydie Karoutchi

 

Ce week-end, je suis allée à Nantes assister à un stage de dressage avec Lydie Karoutchi. Déplacement en auditeur libre car je n'avais pas envie d'imposer 2x4h de van en un WE à Amalhia. L'occasion aussi de passer un moment sympa avec Juliette qui organisait le stage. 

 


Lydie propose une approche moderne du dressage qui conjugue les méthodes des différentes écoles : tradition française, allemande, hollandaise, et anglaise et qui s'articule avec l'équitation éthologique. Un mix bien intéressant.

Pour le démarrage du travail de dressage

La plupart des chevaux / poneys ou cavalier·e·s qui participaient au stage en étaient au début du travail gymnastique. Leurs séances de travail a permis de voir en action quelques principes récurrent :

  1. Le préalable : l'activité
    - Constat : la plupart des chevaux marchent au pas (ou au trot) sans vraie activité. Il s'agit du "rythme" de l'échelle de progression des allemands qui ne signifie pas comme en français la cadence au sens de fréquence de poser des pieds, mais plutôt la volonté de se porter en avant.
    - La cavalière (il n'y avait que des filles pour ce stage!) doit donc rechercher avant toute chose un pas actif sur des rênes flottantes pour que rien ne s'oppose à l'activité du cheval
    - Faire des leçons de jambe au besoin
  2. La position : on ne doit pas voir de l'extérieur ce que le cavalier est en train de demander.
    Lydie insiste peu sur la position. Ce qui lui semble important, c'est de se concentrer sur les réactions et l'attitude du cheval et de chercher à lui faciliter la vie. Cependant, elle insiste sur un point :
    • Les mains doivent être posées de chaque côté du garrot (dans le travail de démarrage), à la même distance du garrot
    • Si on a besoin de faire une demande en rêne d'ouverture, la main doit indiquer, puis revenir à sa place
  3. Le cavalier demande la mise en main dans les transitions descendantes
    - D'abord à l'arrêt : même demande que la flexion verticale en éthologie
    - Ensuite dans la transition pas-arrêt : profiter du cheval qui ralentit pour pouvoir agir sur la bouche et demander la flexion pendant la transition. Avancer la main de qq cm quand le cheval cède. Ne pas rendre complètement les rênes pour ne pas lui apprendre à arracher les rênes.
  4. Le cheval vient chercher son contact en engageant son postérieur interne
    - Le cavalier ne doit JAMAIS ramener le nez du cheval vers le poitrail en ramenant la main vers lui. Ces mains agissent un peu comme des rênes fixes, elles sont posées devant la selle et agissent en rotation, pas en traction.
    - Lorsque le nez du cheval part à l'extérieur, cela signifie qu'il n'engage pas assez son postérieur intérieur
    - Lui demander alors d'évaser le cercle en gardant le bout du nez à l'intérieur pour ramener le postérieur sous la masse
    - Lorsque le cheval s'installe dans une bonne attitude (décontractée vers le bas), se relacher et profiter

Pour les chevaux plus avancés

Nous avons pu voir :
  • Des variations de vitesse dans l'allure en conservant
    • Une attitude basse et ronde d'abord
    • Une attitude plus relevée si le cheval reste décontracté
    • Dans le galop, si le cheval repasse au trot (ou au pas), ce n'est pas grave, juste redemander gentiment le galop
  • Dans les déplacements latéraux :
    • Garder le cheval droit et en avant
    • Garder le poids du cheval au centre
  • Pour redresser le galop :
    • Travailler sur un carré
    • Si le cheval se remonte et se contracte, se mettre sur le cercle

Appeler les postérieurs

Lors des échanges avec Lydie je crois que j'ai enfin compris comment enseigner au cheval comment "appeler les postérieurs".
  • Au départ on lui apprend à activer le postérieur interne en lui demandant d'évaser le cercle en "glissant" sur son épaule extérieur
  • Lorsque c'est bien acquis et que le cheval répond sans se remonter, il est temps de fermer la porte à l'extérieur pour demander la même action du postérieur, mais sans la perte d'équilibre sur le côté
  • Et ensuite, on fait une même demande en ligne droite, le cheval doit alors engager le postérieur vers l'avant et plus en diagonale sous la masse.

samedi 14 novembre 2020

L'arbre d'entraînement de Kurd Von Ziegner

Il y a bientôt 10 ans, suite à la lecture des articles de Pierre Beaupère dans cheval savoir, j'ai acheté le livre de Kurd Von Ziegner : Elements of Dressage - A guide for training the young horse. Ce livre comprend basiquement quelques principes ainsi que la description de son arbre d'entraînement, qui ressemble à la skala allemande, réorganisée avec plus d'items, et bien plus détaillée. 
 
 

  1. Relaxation will create calmeness and confidence
  2. Regularity will create steadyness, pure rythm and tempo
  3. Freedom will create looseness and a desire to move forward  
  4. Contact will create connection and an acceptance of the riders' hands
  5. On the aids  will create responsiveness, submissiveness and obedience
  6. Straightness will create lateral flexibility and propulsive power
  7. Balance  will create lightness and ease
  8. Durchlässigkeit will create pliability, a forward going approach and suppleness
  9. Schwung will create energy, engagement, impulsion, liveliness and mobility
  10. Collection will create elevation, cadence, suspension and brilliance
Je trouve l'ordre des items parfait... 
 
Il y a 9 ans, lorsque je travaillais Nélimère, voilà ce que je racontais : "Et je me rends compte qu'après 1 an et demi de travail (entaché d'erreurs entre autres parce qu'on a loupé l'ordre de certaines étapes), on a la décontraction et la régularité de réellement acquises, sauf quand moi je monte mal, la liberté dans les allures est plutôt bien acquis, mais encore perfectible, et nous sommes en plein dans la question du contact! Et je retrouve ce dont je m'étais assez convaincue déjà : l'engagement, l'énergie, ça sera pour plus tard, quand les bases seront acquises. "On the aids" me parait en bonne voie grâce entre autres au travail en cordelette, et effectivement, je sens poindre tous les problèmes de rectitude à l'horizon... "
 
Aujourd'hui, fin 2020, Néli a pris sa retraite (je ne crois pas qu'on soit allées beaucoup plus loin que "on the aids" avec Néli), et je travaille Amalhia. Les chevaux sont à la maison, je n'ai pas de carrière, donc le travail est beaucoup moins régulier. Je travaille aussi beaucoup trop à côté. Je pense qu'on a bien acquis le calme et la décontraction. La régularité des allures aussi. La liberté dans les allures, ça va au pas et au trot, au galop, ça vient. Par contre elle trébuche souvent, je pense que c'est dû à ses aplombs pourris, et aussi à un équilibre que je laisse trop souvent aller vers l'avant et vers le bas. Mais c'est tellement agréable quand elle vient dans la main. 
Aujourd'hui, on travaille surtout le contact, et à rentrer de plus en plus dans les aides. 

Une attitude de jeune cheval :-)





 

samedi 2 mai 2020

Prairie d'avril


Angélique Descarpentry en train de faire un relevé de flore

L'an dernier, Angélique Descarpentry était venue à la maison en juillet pour faire un bilan de l'état de santé des petites prairies de la maison. J'ai nommé :
  • Le pré en L (~0,4 ha)
  • Le pré des chênes (~0,3 ha)
  • Le pré des peupliers (~0,3 ha)
  • Le pré du maire (~ 0,3 ha)
Nous avions fait ensemble des relevés de flore dans chacun des prés, et ensuite elle nous a fait tout plein de recommandations pour gérer au mieux les pâtures.

Le protocole de relevé de flore

Angélique recommande de faire une centaine de relevés à l'hectare, soit dans notre cas 30 ou 40 relevés par pré. L'idée c'est de faire un échantillonnage assez aléatoire du pré et de ne pas se laisser influencer par ce que l'on voit.
On marche donc 3 grands pas, on met un crayon au bout de son pied, on regarde ce qui touche le crayon, on note, et on recommence en changeant de direction de manière un peu aléatoire.
Planche avec les relevés faits !

Et on note quoi?
À chaque relevé, une coche si l'une de ces trois espèces touche le crayon : 
  • Graminée
  • Légumineuse (trèfle et lotier chez nous)
  • Autre
  • Terre nue (on en avait beaucoup sur mon terrain)
 Et on ajoute en commentaire le type de plante "autre" si on sait les repérer.

En avril

Cette année, nous avons essayé de mieux suivre les conseils d'Angélique en préservant davantage les prairies : pas de pâturage (ou très peu) quand les sols ne sont pas porteurs, et sursemis pour la parcelle du maire. En bonne scientifique, j'avais donc envie de suivre l'évolution des pâtures de manière quantitative en utilisant le protocole d'Angélique.
11 avril. Les prés sont en partie ressuyés, on va pouvoir re-sortir les chevaux, faisons un petit état des lieux !

Global

Depuis 2 ou 3 ans, je suis passée à R. Ce logiciel permet de faire hyper facilement des visualisations compliquées sur des gros jeux de données, mais représenter quelque chose de simple... C'est toute une histoire !
Bref, nous y voilà, premier graphique. On fera mieux le mois prochain.
Pourcentage sur le nombre de relevés
Pour tous les prés, on a un pourcentage de graminées supérieur à celui relevé avec Angélique l'an passé. Mais je pense qu'il est difficile de comparer le printemps avant pâturage et l'été.

Le pourcentage de légumineuse est honnête (je crois qu'il faut viser 10%), mais encore une fois, c'est avant le pâturage des juments.

Enfin, pour les plantes autres, ce n'est pas du tout le même cortège que l'an passé, normal ce n'est pas la même époque. En avril nous avions donc :
  • Jonc ++++ 
  • Chiendent ++
  • Géranium ++

Pré en L

Beaucoup plus de graminées que l'été dernier, mais le pré est envahi par les joncs. Les sangliers se sont faits plaisir aussi à pas mal d'endroits...
Géranium et pâturin ?

Pré des chênes 

Beaucoup de joncs aussi, et une (trop) belle diversité d'autres plantes !
Jolies fleurs bleues (bugles ? )

Pré des peupliers

Inondé tout l'hiver, pas tant que ça de joncs, mais ça ne fait pas vraiment prairie à cheval.
Mauvaises herbes... Je pense qu'on a : a) Porcelle enracinée ? ; b) chiendent ? ; c) séneçon de Jacob, d) Rumex

Pré du maire

Des joncs qui n'ont pas perdu le nord, et puis les semis de l'automne qui ont commencé à bien repartir.
Fétuque ?

Beaucoup de terre nue dans les zones qui ont été inondées
Du jonc et une graminée, ou du chiendent ?
Quand on lève le nez, et qu'on regarde la plus belle partie du pré, ça rend bien ^^






Test 1 : le licol

Un objectif pour le confinement

Le confinement avec les chevaux à la maison, c'est un sacré morceau de chance comme ils disent outre Atlantique. Mais c'est aussi la fin des séances de travail au club, avec des pâtures beaucoup trop humides pour travailler dedans.

Du coup je me suis fixée comme objectif de travailler avec Amalhia et Néli tous les tests d'équifeel. Mais comme Néli a mal aux pieds, que la pont du van est cassé, que les prés sont détrempés, et que je manque un peu de motivation, on avance peu.

En tous cas voici le premier test, le licol, avec les deux morues !

Le test du licol avec Amalhia, la plus si jeune



Le test du licol avec Nélimère, la bientôt vieille


samedi 5 octobre 2019

De la chance


Aujourd’hui, j’ai eu la chance d’assister au clinic de Luca Moneta au haras de la Cense. Un italien très (trop ?) italien qui a appris à Michel Robert les bases de l’équitation éthologique, et à qui Michel Robert a appris les bases de la biomécanique et de l’équitation de haut niveau.

D’ailleurs Luca ressemble physiquement à Michel, ou alors c’est l’inverse!

Le premier jour : dans le rond de longe

Dans le rond de longe Luca demande aux cavaliers d’oublier ce qu’ils savent : pour cet exercice il ne veut pas voir d’équitation éthologique avec des codes que l’on enseigne au cheval, il veut du « parler cheval ». Il demande au cavalier de dire « tu bouges de là !» en utilisant ses déplacements, puis en bougeant vite et en surprenant le cheval si besoin. Le premier objectif c’est d’apprendre au cheval à réagir aussi vite et aussi fort avec nous qu’il le ferait avec un autre cheval au pré. Et ensuite, quand le cheval répond vite, de rechercher de la décontraction. D’abord un peu plus lent, et ensuite plus rapide.
Ce travail m’a beaucoup fait penser à celui de Frédéric Pignon. Mais aujourd’hui je suis davantage gênée de voir des chevaux rester assez longtemps dans le rouge émotionnellement. Luca Moneta dit qu’on peut évidemment y arriver autrement, façon de dire qu’il ne vend pas de méthode, que lui fait comme ça, et que ça marche pour lui. Tout le monde n’est pas Luca mais l’objectif du cheval qui est réactif et décontracté, dans une attitude active et vers le bas fait le consensus.
Ensuite pour les chevaux qui ont compris le premier exercice, un peu de travail à l’obstacle. Luca Moneta travaille d’ailleurs tous ses chevaux à l’obstacle en liberté sur des hauteurs et des difficultés semblables à celles rencontrées en concours. Pour lui le cheval doit savoir faire seul, le cavalier a ensuite comme rôle de gêner le moins possible. La procédure est la même pour une barre au sol, un bidet ou une barre à 80 cm. Le cheval a le droit de ne pas sauter : c’est une chance pour le cavalier de lui apprendre à avoir envie de sauter. Donc si le cheval pile ou dérobe, on lui fait faire demi-tour, et on le renvoie vers l’embûche. On ne coince pas le cheval pour qu’il passe : il a la possibilité de ne pas passer. S’il ne passe pas, ça n’est pas grave : demi-tour et on revient, dans le calme, et on attend, on laisse faire, on laisse choisir, on donne la confiance, une chance d’apprendre. J’ai été impressionnée de la grande confiance que Luca Moneta donne au cheval. Il lui laisse vraiment la possibilité de ne pas faire, beaucoup plus que ce que j’avais appris de la méthode La Cense.

Certains cavaliers montent ensuite en selle avec interdiction de toucher aux rênes : c’est Luca Moneta qui mène depuis le sol : on comprend alors bien l’objectif du premier exercice. L’italien fait travailler l’équilibre des cavaliers : en avant, les mains entre le garrot et les oreilles  en appui sur l’encolure, et la jambe mobile. La jambe avance si le cavalier est déséquilibré en avant, recule si le cavalier est déséquilibré en arrière. Les cavaliers s’équilibrent, leurs chevaux aussi : très éloquent.

Le deuxième jour, ça saute.

Ce que je retiens avant tout c’est que c’est normal que le cheval s’arrête à l’obstacle quand il apprend : c’est une chance, c’est parfait, c’est une occasion d’apprendre : il faut sourire ! Et ça n’empêche pas les chevaux de tourner ensuite sur 160 sans s’arrêter. Bien bien !
Pour commencer, Luca Moneta monte à cheval pour nous montrer les bases du travail à cheval : d’abord un cheval qui répond à la rêne d’ouverture pour faire demi-tour face à la barrière. Si le cheval ne répond pas, le cavalier ne tire pas : il s’aide en poussant avec le stick vers la tête. Puis il ajoute la jambe isolée, et il demande un peu plus fort pour avoir un peu de marche arrière. Il panache le travail avec des départs forts au galop, en conservant un équilibre très en avant pour ne jamais gêner le cheval. Si le cheval ne répond pas, il vient pousser avec la badine : ne jamais tirer, ne jamais s’opposer au mouvement. On verra avec le deuxième groupe un travail sur l’incurvation et l’élargissement du cercle à la d’Orgeix pour amener le cheval à s’étendre. Et avec le troisième groupe un travail sur le tout petit galop : le cheval est autonome, il le laisse aller à la faute. Quand il rompt le galop pour le trot, Luca redemande gentiment le galop, et il attend. Jusqu’à ce que le cheval se porte et s’arrondisse dans un joli galop léger et très cadencé, avec le dos en place.
Puis c’est le moment de faire sauter les élèves Le rôle du cavalier : la direction, la vitesse, monter le galop. Le rôle du cheval : être attentif et sauter. Sur des barres au sol les chevaux doivent galoper, ils ne doivent pas sauter les barres au sol. Il faut venir doucement, et si le cavalier craint de manquer de contrôle, il arrête le cheval le nez dans la barrière, sans tirer. On sourit et on repart. Ensuite ce sont directement de vrais obstacles à 80 cm. Si le cheval pile : demi-tour, la chance : on redemande de l’activité loin de l’obstacle et on revient vers l’obstacle en laissant faire. Si le cheval dérobe, ce n’est pas bien. Demi-tour vers l’obstacle. Si la réaction devient une défense, le cheval qui dérobe a l’option de faire 4 ou 5 spin avant de réessayer (nous n’avons pas vu cette situation en pratique). Et si le cheval s’accule loin des barres ? La priorité c’est le mouvement en avant. Rêne d’ouverture, demi-tour et en avant, fort. Demi-tour de nouveau, et en avant fort. Et encore une fois. Et le cavalier part sur l’obstacle en laissant sa chance au cheval. La confiance se gagne en se donnant.

Trois leçons

  • ·       Une leçon de travail du cheval : sourire, rien n’est grave le cheval est là pour apprendre, il a le droit de se tromper, c’est une chance de lui apprendre la bonne réponse !
  •      Une leçon d’équitation : on ne monte pas en arrière comme à la guerre, on monte en avant, avec son cheval. 
  •      Une leçon de pédagogie : il n’y a pas de vérité, ton seul moniteur c’est ton cheval. Si on te recommande quelque chose : essaie et tu verras bien ce que ton cheval te dit !

Empowerment

Ce qui est le plus impressionnant, c’est qu’à la sortie du stage, chacun.e se sent capable. Les erreurs sont dédramatisées, les cavalier.e.s motivé.e.s à bloc…
Merci Luca Moneta pour cette générosité !
-->

mercredi 4 juillet 2018

De retour de Rennes



Accueil à l’université de Rennes 1 sous un grand soleil. Plaisir de retrouver plusieurs membres de l’association. Ouverture de la journée dans un amphithéâtre à l’ambiance feutrée, c’était le matin.
  •  La journée commence avec la présentation en anglais (traduite à la volée) de Ludwig Huber, un éthologue viennois (Autriche) venu pour les journées de la SFECA qui avaient lieu les jours précédents. Ludwig nous introduit très pédagogiquement la “théorie de l’esprit” et les questions que se posent les éthologues sur ce que peuvent comprendre et percevoir les animaux : Je sais que tu sais que je sais où tu as caché tes noix
  • La deuxième présentation est faite par Milena Trösch, doctorante de Léa Lansade. Milena nous présente les résultats des travaux de recherche menés sur la cognition chez le cheval et les compare à ceux obtenus par d’autres espèces aux mêmes tests. La présentation est très claire mais on peut regretter un point de vue un peu vieillot dans la manière de se demander systématiquement si le cheval est intelligent, dans l’absolu. Les travaux de Vincianne Despret en particulier montre l’inanité de ce genre de question : un animal est intelligent s’il est adapté à sa niche écologique, pourquoi toujours vouloir les comparer dans un classement qui mettrait toujours l’humain au sommet? 
  • Après une pause, Séverine Henry et Martine Hausberger nous présentent une synthèse de leurs travaux qui montrent qu’un cheval heureux est un cheval plus performant aux tests cognitifs. Si la présentation est claire et intéressante, on peut regretter le choix des expressions utilisées opposant systématiquement “les chevaux de centres équestres”= chevaux dans le mal-être aux “chevaux de loisir”=chevaux heureux. Il serait surement facilement possible de mener une étude avec des chevaux de centre équestre hébergés en groupe en plein air afin d’éviter la caricature. 
  • Enfin Odile Petit nous présente les travaux menés avec sa doctorante Mathilde Valenchon sur le leadership chez le cheval. Elles ont étudié les caractéristiques personnelles des chevaux qui font qu’ils vont être plus ou moins suivi par d’autres chevaux lorsqu’ils initient un déplacement. La conclusion me semble être qu’il est difficile de construire une expérience qui permette de hiérarchiser le leadership entre différents chevaux. Cette question qui a beaucoup de sens d’un point de vue comparatiste (pour comparer aux singes, aux autres animaux, et donc en particulier aux humains) n’a donc peut être pas beaucoup de sens dans une société de chevaux… 
 Après cette matinée très intéressante et surtout très accessible est venu le temps de la pause. Un buffet sympathique qui a permis rencontres et échanges.
Au tableau ;-)
Lors d’une session spéciale recherche participative (ne mélangeons pas tout ^^), j’étais la seule pour présenter les résultats de notre association concernant les déplacements des chevaux hébergés en extérieur. Présentation qui s’est plutôt bien passée même si nous n’avons pas trop eu de réactions… 

Ensuite table ronde "ode au DU éthologie équine de Rennes". Les intervenantes étaient d’anciennes élèves du DU qui ont expliqué à quel point cette expérience unique avait changé leur vie, qu’elles avaient perdu des amis mais que c’était pour découvrir un monde nouveau tellement supérieur au vieux monde. Mieux problématisée cette table ronde aurait pu être très intéressante. On aurait pu par exemple centrer sur la mise en pratique des connaissances éthologiques, les difficultés que cela pose, et les moyens mis en oeuvre. Il y avait des choses factuelles intéressantes dans chaque présentation, mais l’entre soi et le mépris de celles et ceux qui n’ont pas suivi cette piste était très pénible, et même rebutant. La discussion avec la salle a rapidement mal tourné, les éthologues scientifiques et les bien-pensant de la non utilisation du cheval contre le reste du monde. Entendre demander à un professionnel du débourrage : “vous avez déjà débourré un cheval vous?” parce qu’il n’a pas en tête le même sens du mot pression que la chercheuse est vraiment atterrant. 

Donc au final une impression très mitigée de cette journée. La matinée était vraiment intéressante. L’après-midi m’a forcé à écouter une partie extrémiste de la population cavalière qui change certes des extrémistes de l’autre bord qui n’écoute pas les chevaux. Décidément, il est temps de théoriser une troisième voie. Vanina, Hélène et les autres : on a besoin de vous!

jeudi 28 juin 2018

Le printemps

Depuis quelques semaines le soleil est (enfin) là.
Retour des coups de soleil sur le petit nez rose de Néli et des rondeurs pour Amalhia.

Vue sur la cour

Vue sur le jardin

Le joli vert printemps

mercredi 30 mai 2018

Des km à pieds, ça use les souliers!


Amalhia fait petite

Depuis que nous sommes en Gironde, nous sortons beaucoup en extérieur sur la même piste derrière la maison. Néli montée, Amalhia en dextre. Notre trio est maintenant bien rôdé, et les juments ont retrouvé une bonne condition physique. Quand les champs ne sont pas détrempés, on travaille dans le pré-carrière ou bien je vais (rarement il faut le dire) jusqu'au club avec Néli.

Les juments usent un peu trop leurs petons, il est temps de trouver soulier à user!


Amalhia fait grande!

jeudi 19 avril 2018

4 mois ont passé

Il y a eu la pluie, et puis la pluie, et puis la pluie. Et du coup, un peu de boue, beaucoup de boue, trop de boue. Et puis le soleil est enfin arrivé! Hélène était là, les juments dans le jardin, et on a fait quelques photos...

Néli fait la sieste
ça gratte

câlin

de tout son long

ronron

Pff, quelle feignasse la vieille!


dimanche 14 janvier 2018

Un Noël de transition

Arrivée depuis le fond du jardin
On est où?


On fait le tour du pré

Sous les chênes


Enfin libre
Enfin, on s'occupe de moi!



Même que je veux bien faire la révérence


Observateur

Bisoux



Les plus belles !

ça broute tranquille!

lundi 8 janvier 2018

Enfin chez soi

Après 3 semaines mouvementées à déménager, faire des clôtures, refaire des clôtures, commander chez Gallagher, puis chez la sanglière, passer à padd, et au gamm vert, planter encore des piquets, tout ça sous la pluie qui ne s'arrête pas... c'est presque bon. Les juments sont à la maison, dans une solution durable pour au moins quelques semaines!
Voir mes chevaux depuis la terrasse, mon rêve de gosse
Et moi je repars bosser une semaine sur Lyon...

lundi 18 septembre 2017

En extérieur

Après une première sortie solo écourtée car Amalhia était très inquiète, nous sommes re sorties plusieurs fois en extérieur avec Néli, et tout c'est très bien passé. Après quelques sorties en main, nous avons même fait notre première sortie à cheval!

Et puis avec le retour des soirées courtes, j'ai débuté un petit travail sur l'indépendance. L'idée, c'est de s'éloigner d'abord très peu du pré, de la laisser se rassurer, avant de lui demander de s'éloigner un peu plus. La clé, c'est le temps. Attendre, attendre encore, jusqu'à ce qu'elle soit suffisamment décontractée pour brouter calmement. Et si elle ne se calme pas, c'est que je suis allée trop loin.
J'ai été scotchée par la rapidité de ses progrès, après une première sortie très timide (on n'a pas du s'éloigner de plus de 10 m du pré!).
Au bout de 3 jours nous faisions une boucle de 10 minutes dans le calme et la décontraction. Brave bête!

vendredi 23 juin 2017

Reprise

Après 4 semaines de pause pour cause de lumbago + sciatique, me revoilà en selle!

Je reprends sur Amalhia qui a justement besoin de toutes petites séances à cheval.
  • Le montoir : check
  • La réponse aux jambes pour partir au pas : check
  • Marcher au pas : c'est en cours
Deux plots éloignés, quelques répétitions en main pour aller d'un plot à l'autre, quelques répétitions à cheval, et c'est dans la poche!

jeudi 25 mai 2017

À cheval

Ça fait quelques temps que je me dis qu'Amalhia semble prête pour le montoir. J'ai voulu mettre les choses dans l'ordre et introduire d'abord la longe et puis, hier, je suis montée. Amalhia a été sage comme une image. J'ai senti qu'elle était un peu fébrile de ces nouvelles sensations, alors je ne suis pas restée longtemps en haut.


La vidéo de cette première séance de travail au montoir : https://youtu.be/aN0MNCVG1Ls
J'ai aussi filmé notre dernière séance de longe et de travail en dextre.

lundi 1 mai 2017

La suite...

Presque 4 mois ont passés

Cela fait presque 4 mois qu'Amalhia est arrivée et c'est maintenant une gentille jument bien posée qui attaque la longe et les sorties en extérieur en main. Elle qui semblait si craintive au départ est aujourd'hui presque plus courageuse que Néli en extérieur. Elle garde évidemment beaucoup de sang et une souplesse surprenante à son âge (elle se mordille le paturon du postérieur quand ça la gratte, et elle se gratte sous l'auge avec le postérieur!)

Quelques photos prises par Maud qui est passée braver la tempête :
Les cheveux dans le vent

Tu as un drôle de truc dans les mains

Miam slurp en prévision

Côté vidéos 

Samedi j'ai profité du beau temps pour faire quelques vidéos de la miss au travail sur les basiques liés à l'immobilité :
  • Mettre le licol : c'était déjà acquis quand elle est arrivée :)
  •  Pansage : elle apprécie les grattouilles, surtout sur les nombreuses piqures de tiques. Depuis la dernière série de vidéos Amalhia a le licol au pansage et est "attachée" avec la longe posée autour d'un piquet. Aucune difficulté avec l'attache, merci le clicker. 
  • Les cheveux : démélant en spray dans la crinière et la queue, brosse à crins, tout va bien, mais je n'ai pas eu beaucoup de mérite, ça ne l'a pas beaucoup inquiétée
  • Les pieds : ça, c'était le défi avec de nombreux retours en arrière dès que je me mettais la pression. J'ai pu faire un parage mais elle n'est pas encore totalement à l'aise avec les postérieurs. 
  • La couverture : elle nous a fait un épisode de piro (un sacré mauvais moment pour toutes les 2), donc avec le retour de l'hiver en avril, on a mis la couverture quelques jours)
  • Et pour finir, la selle. En liberté car c'est encore un peu frais et je veux qu'elle ne se sente pas coincée si quelque chose l'inquiète.