dimanche 9 novembre 2014

Papy, délicat prince du Pilat

Papi Mansour


Ce dimanche on a travaillé sous la pluie avec A. J'ai découvert Mansour, un papy PSA qui a beaucoup sailli, beaucoup concouru, et qui est plus habitué à monter dans les tours qu'à faire des câlins. A. envisage de lui offrir une jolie retraite si ils arrivent à communiquer sans se mettre en danger. C'est vrai qu'il est magnifique, bien tanqué, une jolie tête et une longue encolure.
Mansour habite seul dans un pré bien vert, et est tout content quand il nous voit arriver sous la pluie. Je teste de lui faire bouger un peu la tête depuis l'autre côté de la barrière, même si il pince les naseaux, c'est plutôt facile. Je me trouve une badine en l'espèce d'une mauvaise herbe un peu charnue et je rentre dans son pré (il a bousculé A. la veille, la badine fait office de simulacre de badine vu sa non-solidité, mais je suis convaincue qu'il a tâté de l'objet par le passé et que je n'aurais pas à m'en servir...). Il est curieux, vient me voir, je lui laisse sentir mes mains, puis je le caresse. À peine un petit mouvement de recul. Par contre, il ne semble pas connaître les grattouilles faites par des humains. Calmement, entre grattouilles, pauses, légères mobilisations des épaules ou de la tête, il se détend, l'encolure vient à l'horizontale, il commence à me papouiller très délicatement. Ensuite il pince un peu les vêtements, je m'éloigne (sorte de time out). Il ne sait pas bien ce qu'il peut ou ne peut pas faire. Il est très mouthy comme beaucoup d'entiers, mais comme il est délicat et que, je sais pas, j'ai eu l'impression que ça lui conviendrait, en lui laissant ou en enlevant ma main selon son comportement, il a "appris" que lécher la main était autorisé, mais pas pincer ou mettre les dents. Peut-être aussi il manque de sel ; A. lui ramène une pierre à sel dans la semaine. Il a petit à petit perdu un peu de ses naseaux pincés, et s'est mis à bailler ++. Pour finir j'ai, entre deux temps de grattouilles sur l'encolure, passé ma main sur ses jambes : réaction immédiate, l'encolure s'arque, le nez se pince, les oreilles se couchent. En approche retrait, on commence à lui montrer que c'est "no big deal". On le laisse là dessus avec une bonne dose de foin (les récompenses plus appétissantes lui montent à la tête, alors pour le moment, on va éviter tant qu'il n'a pas appris à gérer un peu mieux sa frustration). J'ai vraiment beaucoup apprécié l'échange avec ce vieux prince susceptible et si délicat. A. m'avait parlé d'un cheval d'homme car il n'est en général pas manipulé dans la dentelle, mais moi je trouve que c'est vraiment un cheval de nénette!

Quelques semaines plus tard, ça ressemble à la fin de la première ou de la deuxième séance...


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