jeudi 22 novembre 2012

Tournée de novembre : les espagnols


Et nous retrouvons Nevada au haras qui a enfin pu être parée des antérieurs, ça vous change un cheval! Bref, direction le manège pendant que se donne au haras un stage d'éthologie avec un cavalier espagnol... C'était assez moyen et finaliste comme prestation, son but était d'avoir un cheval qui marche derrière lui, à n'importe quel prix ; et ses cavalières passaient leur temps à râler sur leur cheval... Bref, très étho d'il y a 20 ans...
Mais revenons à nos moutons, Nevada n'est quasiment pas bossée entre 2 séances où je viens, ce qui ne nous aide pas vraiment. Mais bon, je comprends A. qui a une vie très très chargée et qui vient quand même tous les jours la rentrer du paddock. Re Bref, donc le manège qu'elle n'a pas vu depuis la dernière séance où il y avait un vent à décorner les bœufs. Rétrospectivement, on aurait du travailler ailleurs,  genre dans son paddock, histoire d'enlever un stress inutile vu qu'elle ne va jamais dans le manège sans moi. Donc Agnès la marche gentiment pour lui montrer les coins, le pare botte. Pour que la jument ne se sente pas coincée, je demande à A. de marcher à 1m50 du pare botte et de régulièrement demander une petite volte, ce qui l'éloigne de ce qui la stresse. *
A. me fait part des difficultés qu'elle a en ce moment avec la jument qui commence à montrer un petit carafon, et moi je veux profiter de ces pieds en état pour commencer à lui faire faire un peu d'exercice pour qu'elle utilise un peu ses muscles ; donc longe. La miss est effectivement d'une bonne volonté douteuse et met souvent les bananes en arrière en tentant le demi tour, soit par l'intérieur, soit par l'extérieur. Douleur ou test? On ne saura pas, mais je n'avais jamais vu de réaction comme ça lorsque l'on a débuté la longe avec elle, et elle ne bosse pas. Du coup je décide de cadrer, de beaucoup récompenser les bonnes choses en la ramenant régulièrement au centre, elle râle de moins en moins, son travail devient de plus en plus fluide, et je termine en la passant à A. qui doit apprendre aussi à s'imposer et à ne pas accepter qu'elle cherche à la bousculer avec ses oreilles en arrière. 

Après un passage au pré pour Habanero et Prince, nous revenons voir la miss au paddock. Elle a pris l'habitude de gratter quand Agnès arrive, ce qui fait que Agnès arrive encore plus vite, et entretient la mauvaise habitude. J'explique à A. la nouvelle stratégie : quand elle gratte on s'arrête voir on recule, quand elle se calme on avance. 

Et retour au manège. Re longe pour que A soit plus en confiance dans l'exercice, puis je veux passer à autre chose, en l’occurrence les flexions latérales. Et là je vois que nous sommes passées à côté d'un os, elle ne se pose pas dans le manège. Elle est toujours à l'affut, un peu brusque avec sa tête, la friandise l'excite encore davantage, et ... elle ne se pose pas. 
Laissons tomber les FL (au passage, beaucoup plus délicates à gauche qu'à droite), et on tente de l'aider à diminuer la pression. Je travaille la valse qui la force à se concentrer sur ce que font ses jambes, j'ai ainsi quelques moments de calme relatif, où elle mâchouille et se détend. Rétrospectivement, j'aurais plus essayé le pas à pas compté, et puis peut être la liberté, sans nous, qu'elle fasse son exploration à son rythme de ce lieu. 

Ce n'est pas évident de travailler des chevaux une fois tous les mois sans qu'ils ne travaillent réellement entre 2 séances... Mais c'est à moi de m'adapter, pas l'inverse!

Bon, entre temps nous avons donc été voir Habanero. A. trouve que récemment il devient compliqué, en particulier à la longe. Elle me montre, et effectivement il se pointe sur la demande d'envoi, ce qui crispe A, qui se raidit sur la longe, et la boucle s'empire. A. a l'impression qu'il cherche à prendre le dessus alors que je pense qu'il est juste perdu, et que du coup, il se monte le bourrichon et panique. Je le prend, je rend de la longe quand il panique, demande à la main qu'il propose et le voilà parti gentiment pour 4 tours de galop à fond les ballons, il avait besoin d'extérioriser le stress passé. Je désengage à la voix, il s'arrête gentiment et vient faire un câlin ce gros nounours. 
On refait un envoi, dans le calme, et ça roule. Une ou 2 fois il s'inquiétera, je laisse filer la longe, il ne se sent pas/plus coincé, et donc se calme derechef. A. reprend l'animal, elle ajuste son timing pour laisser filer la longe quand il panique, et tout revient à sa place. 
Par contre sa boiterie ne s'arrange pas du tout, ce qui ne l'empêche pas d'être ultra demandeur de plus. On travaille donc gentiment le pas espagnol, les déplacements latéraux par aspiration et en poussant, tout est impeccable. Une star ce jeune homme!

Et puis ensuite c'est au tour de Prince, le poons. La bonne nouvelle, c'est qu'il a compris comment prendre les friandises sans les dents!
On discute un peu avec J, et puis j'entreprends de lui apprendre la longe, il comprend parfaitement en une dizaine de minutes, avec force récompense, mais il est encore un peu tôt pour que J puisse le longer, mais lui a compris l'idée de la leçon. Il manque encore de motivation pour pouvoir envisager l'exercice au trot. On verra la suite au prochain épisode!

1 commentaire:

elodie a dit…

Tu as été plus rapide que moi!! XD
J'essaye de faire un résumé des 5 jours de stage avec les filles! C'est coton! Plus facile par téléphone hein ^^