Quand je travaille à pied, le but pour moi est d'établir une communication avec la bestiole en face de moi. Pour ça, je suis très attentive à tous les signaux qu'il émet, mais je cherche aussi à ce qu'il soit attentif à moi, c'est à dire, les yeux et les oreilles sur moi. Comme avec un humain d'ailleurs. Tant que le cheval regarde ailleurs, on ne pourra pas communiquer de manière convenable, et donc en préalable à la majorité des exercices, je cherche à obtenir l'attention.
Pour ça en général j'arrête, en longe, le cheval face à moi et je lui demande de tenir l'immobilité, longe détendue.
Ensuite, le test c'est de se déplacer un petit peu à droite, puis un petit peu à gauche, et voir si le cheval me suit des yeux (à ce moment là, le déplacement est léger, je ne veux pas trop que le cheval soit amené à bouger ses pieds, car il risque alors de me monter dessus, et il faudrait alors que je le remette un petit peu à sa place, ce qui renforcerait négativement qqch, l'attention, que je veux récompenser).
Quand le cheval me montre qu'il a compris qu'il devait rester immobile, mais qu'il est ailleurs, que faire?
En général, la méthode la cense marche bien. Il s'agit de chasser les hanches à distance, code corporel que le cheval comprend très bien et très vite (et peut donc comprendre même en regardant ailleurs), et de recommencer tant que le cheval ne nous suit pas des yeux. On lui donne ainsi des raisons de nous surveiller. Dès qu'il est attentif, on peut proposer un exo, ou juste récompenser cette attitude.
Chasser les hanches à distance |
Mais il y a des fois où cette méthode ne marche pas du tout je trouve. En particulier avec des chevaux très excités du bocal, dans une situation un peu panique : au secours les copains sont plus là!!!, sur des chevaux pleins de sang, ils comprennent très vite le mouvement, mais n'ont aucun problème pour chasser les hanches en hennissant, en se montant en pression, et le mouvement ne les calme pas, mais les monte encore plus en stress. Et dans ces moments là, il est urgent de rétablir la communication car la situation peut parfois vite devenir dangereuse.
Je n'ai pas de recette magique car en ce moment j'essaie différentes stratégies, mais j'ai l'impression que là, ce qui marche le mieux, c'est au contraire de chercher à imposer un cadre assez serré pour le mouvement. J'ai actuellement 2 stratégies en poche :
- Je suis en situation de mener, à côté du cheval, avec une badine. Je vais demander régulièrement des arrêts, badine devant ou sur le bout du nez, des petits reculers, et repartir aussitôt pour quelques pas contrôlés, reprendre etc.
Cette stratégie est assez inspirée de F. Pignon, on est sur le côté, et c'est la badine qui s'oppose au mouvement et pas nous. Je trouve la position assez sécuritaire et elle permet "facilement" de rentrer à la maison. Pignon propose aussi des petits cercles sur lequel le cheval peut se "défouler" un petit peu entre 2 prises de contrôle, mais ça n'est pas toujours faisable, genre sur un chemin étroit - L'autre approche est de me mettre face au cheval, à une distance d'au moins 1 mètre, et de prendre le contrôle de ses épaules (demander des petits déplacements d'épaules), de sa tête (avec le stick vers le bout du nez, selon la situation, je travaille parfois plutôt à une distance d'1m50 avec un fouet d'attelage poney), et je demande des arrêts, des reculer, quelques pas en marche avant très contrôléeCette stratégie est elle plus inspirée de mes discussions avec Véronique de Saint Vaulry, elle présente l'avantage de pouvoir être débutée au box, chacun d'un côté de la porte avec un cheval très compliqué.
Il y a surement d'autres approches que je ne connais pas encore, et je ne saurais actuellement pas trancher entre les 2...
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