ça n'est pas la jument du stage, of course Mais je pense que l'on voit l'idée |
La première jument à passer au stage est une jument de sport qui est travaillée en extension d'encolure - méthode de travail assez peu connue, revendiquée par Pradier, pratiquée par Michel Robert et un certain nombre de cavaliers modernes. Dans cette méthode le cheval est travaillé le nez au sol.
Ceci étant dit, la jument est apparue apathique, très peu réactive, l'encolure à l'horizontale. Bref, la jument n'était pas demandeuse d’interaction avec l'homme et semblait un peu éteinte. Pour ma part, je pense que c'est sans lien direct avec la méthode de travail, même si cette dernière ne semble pas avoir encouragé la jument à communiquer.
LTJ ne connait pas le travail en extension d'encolure, et venant des Amériques, elle a assimilé ça à une méthode de travail similaire à la méthode western, ce qui a fort déplu à sa propriétaire. C'est vrai qu'elle aurait pu être davantage à l'écoute de la description du pourquoi du comment de la méthode, et c'est vrai aussi qu'en terme de relation, vu le résultat, elle n'avait peut être pas envie d'en savoir davantage et ça peut se comprendre.
À la longe, la jument était déjà plus légère et plus vivante, ce que LTJ n'a pas commenté et c'est dommage.
LTJ a alors fait une longue mise-en-garde contre les méfaits de l’équitation western qui lobotomise les chevaux en les rendant dépressif, ce qui a fort déplu à une bonne partie de l'assemblée. Ma foi, de ce que j'ai vu actuellement des chevaux travaillés en western, je crois que je ne peux qu'abonder. C'est une équitation de travail et pour moi ça crée des mobylettes dépressives. Et je pense qu'elle a le mérite de poser les bonnes questions : avoir un cheval obéissant, avoir un cheval bien musclé, certes, mais au prix d'avoir un cheval in intéressé par l'homme?
La suite de ses interventions sur le sujet visaient à nous faire prendre conscience du fait que la position de l'encolure, comme le tonus de la queue du cheval, traduisent beaucoup de choses sur son état mental. Le cheval qui à l'encolure haute et tendue est en alerte, et il faudra travailler à l'aider à décontracter son encolure, à marcher la tête plus basse... Avec ses chevaux là, il ne semble pas intelligent de travailler le reculer à distance en montant en phase, ce qui les fera contracter encore plus le dos, et ne les aidera pas à atteindre un état émotionnel plus calme.
Celui qui a l'encolure molle et à l'horizontale est ennuyé, dépressif... Lui au contraire, il faudra chercher les activités qui lui font avoir un port de tête plus éveillé. Mais je n'ai pas trouvé, tout au moins le premier jour, qu'elle donnait beaucoup de clé pour redonner vie à de tels chevaux.
Peut on alors quand même travailler avec le nez bas? Oui, si on continue à demander au cheval de réflechir, qu'on le garde actif et vivant, et qu'on ne cherche pas à le soumettre et à l'avilir.
1 commentaire:
très intéressant... ça m'aidera pour mon prochain cours de dressage !
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