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dimanche 2 février 2014

Les vraies aides

Depuis quelques semaines, je reprends des cours club. C'est bien de changer de poney, c'est rigolo de refaire de l'obstacle et de la mise en selle, et c'est un vrai travail sur moi pour apprendre à dire oui oui quand je pense non non...

D'abord, pour faire une jambe isolée il faut reculer à partir de la hanche, sinon ça ne marche. Si vous pliez le genou ça ne marche pas, parce que c'est faux, vous faites pas la vraie aide, donc ça marche pas. 


... 


Déjà j'ai du mal à croire qu'il y ait une vérité en équitation, mais j'ai encore plus de mal à croire que pépito, pompon, tempête et petit tonnerre aient été mis au courant. Ça serait tellement plus simple de dire que c'est de cette façon en tous cas qu'on a essayé de leur apprendre, que c'est une convention, que personne ne peut faire exactement la même demande, donc que faut pas vous focaliser sur la position de votre jambe qui essaye d'attraper le vrai bouton pour que ça chasse, mais plutôt sur vos sensations et surtout, sur relâcher et dire que c'est bien quand pompon a enfin compris ce que vous lui vouliez depuis 10 minutes...

arf, et dire que c'est loin d'être le pire club du coin...

mardi 23 octobre 2012

LTJ : Stage auditeur libre avec Linda tellington Jones

FP présente LTJ
À la base, voir LTJ (oui, écrire le nom en entier, c'est beaucoup trop long pour moi!), c'était pas une grande envie. J'ai feuilleté ses livres dans les librairies et plusieurs aspects m'avaient plus que rebutés :
  • Les remarques sur la psychomorphologie
  • Le fait que tout ait un nom labellisé T-Touch , le matos
  • Les exos qui ne semblent pas très différents de ceux de la Cense (ma seule référence à l'époque)
  • Et le côté merchandising... 
  • Bref, seuls les massages m'avaient paru intéressants (élo : pas le droit de rigoler)
Bref, pourquoi y aller? Et bien parce que je ne comprenais pas ce que FP pouvais bien lui trouver, lui qui dit tout le temps que c'est elle qui est à la source de sa réflexion, que c'est elle qui l'inspire... 

Et alors? Et bien je ne regrette  absolument pas le déplacement, je dirais même qu'en fait je regrette (comme d'habitude me direz vous!) de ne pas être restée les 2 jours, et de ne pas être venue avec Néli, mais bon financièrement, ça n'était même pas imaginable! Et évidemment on comprend beaucoup mieux les réflexions, l'attitude, le comportement de FP après un tel stage! Par contre, ce qui ne me plaisait pas avant ne me plait pas après, mais j'ai découvert tout ce que je n'avais pas su voir dans le livre. Un tel stage m'aurait été inutile il y a quelques années, ce qui doit être le cas des parellistes pur-jus ou de tout autre extrémiste d'une méthode étho...

Là, je viens de gaspiller 3h de surveillance d'épreuve à rattraper mon retard internetique, et je suis encore loin! Donc je ne vais pas rentrer dans le détail maintenant, mais pour faire plaisir à Dame élo (qui aurait mieux fait de venir grr), je vous fais un avant goût du programme : 

Les chevaux présentés : 
  1. Une jument de sport actuellement au travail chez Pradier. Autrefois sur-réactive, aujourd'hui un peu éteinte
  2. Une petite ponette pie mal travaillée western, achetée par une jeune parelliste qui l'a depuis à peine 2 ou 3 mois. Très inquiète et tendue, mais curieuse (ça va souvent de pair)
  3. Un poulain de 2 ans que l'on avait je crois déjà vu au dernier stage. Très envahissant et hyper actif
  4. Une jument espagnole de 4 ans que la proprio travaille en liberté sans jamais rien lui demander vraiment : jument très mal élevée, envahissante et qui supporte mal le toucher
  5. Enfin, un poulain PSA sorti de sa montagne, hyper-angoissé, débourré 2 fois, loupé 2 fois, sa proprio est une éleveuse qui n'a pas le temps de s'en occuper. 
Moi j'ai trouvé des réflexions intéressantes dans le travail de chaque cheval, mais je l'ai trouvée bluffante sur les cas 2, 4 et 5. 

Les pistes de réflexion que je développerais plus tard, dans le désordre le plus total :
  • Le cheval doit pouvoir marcher avec la tête à différentes hauteurs, demander telle ou telle hauteur pour l'aider à s'équilibrer
  • Tête haute : cheval en alerte ; tête basse : cheval qui ne pense pas
  • Laisser le cheval regarder ailleurs quand il est distrait, ne pas exiger son attention
  • Accepter que le cheval bouge en désensibilisation, et pire encore, arrêter au moment où il bouge, ce qui signifie que vous écoutez son mal-être
  • Whip peut inviter ou repousser ou rassurer : importance des images mentales
  • Sourire, chantonner, aimer : de l'importance de son état pour influencer l'autre ; la respiration et le rythme cardiaque
  • Pourquoi demander le reculer? agir en conscience et ne pas  faire les exos juste parce qu'ils sont au programme du level tant. 
  • Dépasser le jeu de l'amitié : le but n'est pas que le cheval ne bouge pas mais qu'il accepte avec plaisir. Toucher pour ressentir l'état émotionnel et physique de son cheval, pas juste pour vérifier qu'il ne bouge pas;  
  • Cession au licol : ne pas demander : inviter
  • L'importance de la proprioception : badine qui caresse, T-Touch de la tarentule, velpo
  • Les massages : oreilles, menton, lèvres et gencives : vers le laisser-aller, la décontraction. Il s'agit juste de bouger la peau, pas plus fort.

Tournée d'octobre : Norah et Soupçon

Retour au haras et aux chevaux du club. À une semaine d'intervalle j'aurais vu Norah et M et Soupçon et A. 

Norah, c'est une jument pie truitée au modèle étonnant ; assez inquiète, du genre à casser un nombre pas possible de licols en tirant au renard, assez fine, du genre à n'être montée que dans les cours de bon niveau, assez mal dans sa peau : c'est toujours elle qui est blessée dans le troupeau. Et M. , et bien Norah, c'est sa préférée!

Je commence par demander à M. ce qu'elle veut que l'on revoit ce jour. Elle me dit qu'elle a du mal en ce moment à l'envoyer sur le cercle, plus à une main qu'à l'autre. Ca, ça arrive une fois au moins à quasiment tous mes élèves... Peut être je loupe certaines choses quand je présente l'exo, peut être aussi ça n'est pas très facile, car la façon étho de le faire n'est pas exactement la même que le vas-y-comme-j'te-pousse du classique. Bref, M. oublie de se mettre devant, oublie d'ouvrir la voie puis de pousser l'épaule, et quand il s'agit de l'épaule lourde, ça cafouille. Je rappelle un peu l'ordre des choses à Norah, ce qui permet à M d'imprimer un peu la méthode, et ... miracle, ça marche tout seul. On travaille donc les transitions sur le cercle à la respiration (Norah est une jument très agréable pour ça), les envoyés, on visualise bien le décalage des épaules dans la mise sur le cercle... On travaille donc un peu la mobilisation des épaules, la coordination demandée n'est jamais très facile pour le piéton les premières fois.

Ensuite un peu de jeu de l'amitié, Norah se laisse toucher de partout, mais clairement elle n'y prend aucun plaisir et se tend encore dans l'exercice. Je conseille à M. de poursuivre ce travail en cherchant par quelle accroche partir, à elle de ressentir sa jument. Je lui conseillerais bien désormais la lecture du livre de LTJ sur ce point. 

Enfin, pour aider cette jument à fonctionner dans son corps, on travaille sur le turn on the forehand in hand (si qq veut bien m'aider à trouver un meilleur nom... Que pensez vous de la valse? ou la danse?)

M. comprend bien, Norah aussi, elle commence à se délier un peu. À M de continuer le travail!

Soupçon et A, ce dimanche,
à la valse?!

Et ce dimanche, je reviens pour Soupçon que je n'avais pas eu le temps de voir la dernière fois!
La dernière fois que l'on s'était vu, Soupçon était mou du genou, apathique sauf pour mordiller et demander des friandises. Prendre le trot sur le cercle relevait pour lui du calvaire, et l'enthousiasme n'était pas là. Il s'était par contre révélé dans l'aspiration des hanches en comprenant le mouvement en à peu près 3 essais!
 Dimanche il est déjà très différent.
On recommence par l'aspiration des hanches : il se souvient très bien, donne des jolies choses, on commence à lui demander d'enchaîner 2 pas. A. le récompense à foison, elle est contente de son gros poney!
Ensuite, on retourne un peu aux cerclers, il propose de lui même le trot sur le cercle, les oreilles en avant  à main gauche mais à main droite c'est encore trop dur. Pour qu'il soit dynamique il faut qu'A soit vraiment là et qu'elle ne se laisse pas juste balader par Soupçon. Je fais donc des marques dans le sol pour l'aider à visualiser son tracé. On désengage caresse dès que l'attitude est un peu plus belle. Ça n'est pas encore la motivation incarnée, mais les progrès sont flagrants!

Au vu de ses difficultés à main droite, je propose à A. de travailler la valse, d'abord à sa main facile évidemment. Je commence donc à lui apprendre, et là je dois féliciter le travail d'A sur le reculer et la cession au licol qui ont rendu cet apprentissage possible. Soupçon comprend rapidement (il est vraiment impressionnant pour ça, en R+ dès qu'il ébauche ce que je veux, mais R- quand même pour déclencher le truc), et ensuite, il s'execute comme un pro, il s'allège devient hyper agréable, qui a parlé de cheval de trait?! Petit à petit sa locomotion prend de l'ampleur dans le chevalement, il le propose spontanément, c'était à mourir de rire!
On veut lui faire revoir la jambette, on se met donc à l'autre main pour ne pas qu'il resorte la valse qu'il vient d'apprendre, et bien si, il la propose à sa main difficile. ça n'est pas aussi beau qu'à l'autre main, mais vu ses difficultés sur le cercle, c'est vraiment chouette! Comme quoi il vaut toujours mieux parler au cerveau qu'au physique!

Bref, ravie de l'évolution de notre gros poney!!

Tournée d'octobre : Viniera et Revie

Viniera, à gauche et Révie, à droite
Le dimanche c'était donc tempête. Et dans les champs de A. , c'était la Sibérie, il fallait crier pour s'entendre, mais on a été courageuses!

Commençons donc par Viniera que j'avais vu le mois passé, on avait surtout travaillé la mise sur le cercle, et le fait qu'elle accepte qu'on lui demande quelque chose sans paniquer. 
On révise la mise sur le cercle avec sa proprio : parfait quasiment rien à redire.

Viniera profite bien de la vie ;)
Viniera est une jument assez massive qui a confiance en elle et se porte fort sur les épaules, nous allons donc travailler sur la mobilisation des épaules, au contact et à distance, en intercalant de nombreux reculés pour l'aider à reporter du poids sur l'arrière main. À distance ça n'est pas évident pour A, au contact la miss est tellement désensibilisée qu'elle n'est plus du tout réactive. Je réveille donc un peu le au contact, A. croit un peu plus en elle quand elle demande à distance, ajoutez à cela une petite dose de renforcement positif et les progrès deviennent flagrant! Et régulièrement on la laisse repartir sur le cercle galoper un peu et se changer les idées, parce qu'il n'y a pas à dire, elle se déplace vraiment très très bien cette PRE... 
Vu le soleil,
On se doute que ce ne sont pas des photos de dimanche dernier!
Pour finir, on ajoute chasser les hanches au contact, sujet délicat car madame n'est pas des plus réactives. Quand on désensibilise, il faut toujours chercher le juste milieu en désamorçant les réactions disproportionnées, mais sans tuer la réactivité! 
La Révie, les oreilles en avant!
Nous redonnons à Viniera sa tranquilité, et au tour de Révie. Révie c'est LA jument de cœur de A. Elle l'a depuis qu'elle est bébé, c'est elle qui l'a débourrée, c'est avec elle qu'elle a tout fait, elles se connaissent donc par cœur, d'autant plus que la jument n'a été montée qu'une fois dans sa vie par qq d'autre qu'A.

Mais avec les autres, et depuis longtemps, c'est plutôt une morue qui a sorti le MF qui avait voulu commencer son boulot avant l'arrivée d'A. Elle a les oreilles en arrière et la réactivité d'un sea-lion sur la plage à l'heure de la sieste. Je crois que je n'ai jamais vu un cheval avec les oreilles à ce point en arrière, qui me faisait à ce point sentir que notre présence était vraiment vraiment ennuyante pour ne pas dire un autre mot. Peut être ma présence, peut être la météo, même A n'aura pas le droit aux oreilles en avant en ce début de séance. La sortie d'une récompense lui fait venir les oreilles... à peine quelques secondes! Well... 

À tâtons j'entreprends la miss, je lui demande des choses simples, je récompense beaucoup. L'attitude s'améliore... mais je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle apprécie ma présence. A. lui demande la jambette, exo appris en R+, voilà la Révie qui s'éveille un peu, joie!

Je décide de lui apprendre un exercice qu'elle n'a jamais vu pour partir sur de nouvelles bases (aspiration des hanches) et pour cela on change de coin, histoire de se mettre à l'abri du vent derrière leur cabane. Sur les qques mètres qui nous séparent de l'abri, je me fâche 2 fois sur son attitude oreilles en arrière en la dégageant fort (voix + gestes) ; elle est surprise, mais fait un peu plus attention à moi désormais. On commence à travailler sur l'aspiration des hanches, elle met du temps à comprendre qu'on lui demande quelque chose et que ça n'est pas une énième désensibilisation. Mais quand elle fait tilt, l'oeil s'égaie un tout petit peu, elle commence à chercher des solutions et plus uniquement à attendre que ça passe. Les oreilles retrouvent un peu de mobilité. 

Je suis très très contente de l'évolution de cette séance, plutôt déroutante. Contente qu'A m'ait laissé chercher, et qu'elle ait conscience du résultat. Elle était vraiment contente elle aussi à la fin! Trouver amusant l'attitude grognon de sa jument et ne pas réagir, c'était peut être aussi ne pas l'écouter et fermer la porte à la communication. Là on a essayé de dire : ok ça te plait pas on va essayer d'en tenir compte et de rendre les choses agréables, mais si tu pousses trop fort le bouchon je t'entends, tu me râles dessus, et bien moi aussi je sais faire, et c'est moi qui bouge tes pieds, pas l'inverse. 

Une approche plus négative aurait consisté à faire une sorte de join-up dans l'idée, ma belle je vais t'apprendre qui commande, et je suis ravie d'avoir réussi à mener une sorte de compromis, d'être restée sur des notes plus agréables. Pour le coup, le stage de LTJ (résumé à venir) me confirme dans cette idée :)



lundi 22 octobre 2012

La tournée d'Octobre : Nevada tome 1 et 2


Direction le manège, le vent souffle, Nevada n'est pas tranquille. On prend le temps de lui faire bien renifler tout le manège, elle prend confiance en elle et va sentir les choses en touch-it. C'est bien. Agnès est très patiente, très calme et très apaisante pour la jument. 
On reprend un travail à la longe, Nevada est super.

On remet Nevada au paddock. 

Milieu d'après midi, deuxième séance pour Nevada : 
Nevada est au paddock. Agnès me montre comment elle la récupère, tout va bien, encore un léger mouvement de recul quand on referme le licol mais c'est plus dû à l'impatience de la friandise.
Direction le manège. Maintenant le vent souffle très fort. On reprend comme le matin, mais Nevada n'arrive pas à se calmer, et elle monte en pression quand elle est dos à la porte. Je prends Nevada, à ce moment là j'ai l'impression que c'est le passage étroit entre le piéton et le mur qui la stresse, on travaille donc sur ce passage étroit en essayant de lui mettre le moins de pression possible. ça progresse, puis ça régresse. On change donc de stratégie en essayant la méthode VSV : je la mets face à moi et je la canalise pour qu'elle reste concentrée sur moi en prenant le contrôle de la tête et des épaules. Méthode qui avait très bien marché sur Santino et les entiers. Mais là je n'ai pas le bon stick (beaucoup trop court, donc je suis souvent un poil en retard), et je la garde un peu trop dos à la porte : c'est trop dur pour elle. 
Un peu de cerclé, elle est bien dynamique par rapport à d'habitude, on en profite pour travailler les changements de main : de très jolies choses, mais pas assez décontractée à mon goût. 
Enfin on revient à l'arrêt, face à la porte, et on travaille la désensibilisation au niveau des jambes. De très gros progrès par rapport à la dernière séance, bravo Agnès. On introduit progressivement la demande de la jambe avec la châtaigne, si elle balance la jambe on garde un léger contact, et on rend dès qu'elle pose le pied. Sur ce point, on est en très bonne voie. Elle s'est apaisée, en plus une copine est arrivée, on travaille un peu les déplacements d'épaules autour des hanches, c'est très bien. Agnès essaie : de bons résultats. Au lit la journée était un peu trop dure avec cette météo. 

En  sortant de ce cours je me suis dite qu'il y avait des jours où les conditions étaient trop compliquées pour travailler dans de bonnes conditions les jeunes chevaux, et le fait que je ne vienne qu'une fois par mois est une sacrée contrainte. Je n'aurais peut être pas mené cette séance exactement de  la même manière après le stage de samedi avec LTJ... :)

La tournée d'octobre - Prince et Habanero

Dimanche dernier (en 8), c'était le jour de ma tournée d'octobre autour d’Échalas, enfin, on aurait plutôt dit la Sibérie avec le froid et le vent de Nord-Ouest qui soufflait si fort qu'on ne s'entendait pas crier!

Pour commencer, j'arrive en retard car j'ai oublié mon tph chez moi, donc je n'ai pas le n° d'Agnès, ni l'adresse à laquelle je dois la rejoindre (ben oui, d'habitude je la suis sans réfléchir, et je ne viens pas du même coin!)
Bref, en refaisant toutes les petites routes, j'ai fini par arriver avec une demi-heure de retard. Je sens déjà que la pause de midi sera râpée...

  • On commence avec J, une dizaine d'années qui nous observe à tous les cours d'Agnès, qui nous filme, et qui avait bien envie de jouer aussi un peu avec son poney Prince. Prince, c'est un papy shetland dodu, qui a fait sa carrière au parc de la tête d'Or, et qui depuis coule des jours heureux avec les chevaux d'Agnès. On ne lui a jamais trop rien demandé, il ne craint pas trop l'homme (enfin, plus trop je crois que ça n'était pas évident au début quand Agnès l'a récupéré), il n'est pas mécontent que J s'occupe de lui, il la laisse lui grimper dessus, faire des jeux d'enfants (pas toujours très justes d'ailleurs) et puis quand il en a marre, il prend la tangente et il part. Avec sa force, Jeanne est obligée de lâcher ou de faire du ski-nautique!

    On commence par apprendre aux 2 compères comment faire chasser les hanches du jeune homme quand il se distrait ou que l'on sent qu'il va partir. Il vaut toujours mieux pousser que tirer! On apprend aussi à Prince qu'il y a les moment où il travaille : on ne broute pas, et ceux où on discute, il peut brouter. Il comprend très bien. On apprend à vérifier qu'il est attentif avant de demander autre chose, puis on travaille notre timing sur le reculé par sensation, il est très léger. Il s'agit en fait d'un poney assez émotif, très gentil, juste pas très intéressé par l'homme. Et puis pour finir notre petite séance, on commence à lui apprendre à poser le pied sur un manteau en R+. Là c'est pas gagné, on voit qu'il ne comprend pas du tout la logique, et il buggue un peu. De cet apprentissage il garde que l'homme est finalement une compagnie sympa, même si on ne comprend pas toujours comment ou pk il nous récompense. La prochaine fois on travaillera plutôt en touch it avec le nez qu'avec le pied, je trouve que les chevaux comprennent souvent plus vite de cette manière le lien de cause à effet.

    Seule difficulté : il attrape en douceur la friandise... mais avec les dents! Il va falloir qu'on voit comment travailler ce point. 

  •  Ensuite, c'est au tour d'Habanero qui a bien perdu en état en quelques jours avec ce mauvais temps. Il est calme et sage, mais un peu à l'ouest sur des exos qu'il connait pourtant assez bien (aspiration des hanches). Il faudrait qu'Agnès réussisse à trouver le temps de le travailler plus souvent, mais je ne lui jette pas la pierre, avec tous ses chevaux, ça n'est pas facile!
    On travaille l'arrêt droit sur le cercle, Agnès arrive bien à tirer profit de la situation extérieure pour l'amener à comprendre ce qu'elle veut, il nous fait de jolies choses.
    Enfin on essaie de passer de la jambette (qui chez lui est plutôt un 'je lève le pied sous moi' un peu comme faisait Santino) au pas espagnol : on a quelques jolies choses et on le laisse là dessus. 
Et je n'ai pas le temps de résumer la suite pour le moment.... Attention teasing : à venir : Nevada Tome 1, Viniera, Révie, Nevada Tome 2 et Norah... :) 


lundi 1 octobre 2012

Tournée des popottes

Hier, c'était ma tournée vers Échalas, 14h-19h30, la journée a été bien chargée! 

A. et Nevada a son arrivée le mois dernier

  • Nevada, jument espagnole de 15 ans (?) arrivée tout droit d'Espagne il y a un mois maintenant. On s'est déjà vues une fois quelques jours après son arrivée. Un mental en or, un peu poney sur les bords, et une bouille à câlins malgré son toupet rasé. On avait appris la mise sur le cercle en une séance la dernière fois, aujourd'hui c'était tout autre chose. Depuis quelques jours, la demoiselle recule quand A vient la chercher au paddock, et puis elle ne veut plus sortir de son box.
    On commence au paddock, en fait c'est le fait d'avoir le licol dans les mains qui la fait reculer. Elle fuit l'homme alors que c'était un vrai pot de colle avant. Une seule situation traumatisante : quand A est venue la chercher avec sa cape de pluie mercredi soir, ce qui lui aurait fait peur... mais allez comprendre ce qui se passe dans la tête de nos chères montures...
    En mode approche retrait + renforcement négatif quand elle s'éloigne, me tourne le dos ou la tête (je claque des doigts (attention, c'est violent ;) ) et je m'approche ou ne m'éloigne pas) et grattouilles au garrot quand elle vient d'elle même, j'arrive à récupérer le pot de colle des débuts, et quand elle s'éloigne, il suffit de claquer des doigts et elle rapplique, tout ça sans monter en pression, pas eu d'allures supérieures au pas!
    Ensuite il est temps de travailler le licol, on commence par le poser par terre en long et le franchir en STM en encourageant toute envie de reniflage. Puis ensuite je travaille à la friandise en touch-it. Elle comprend assez vite, mais reste inquiète de l'objet un certain temps. Puis elle se détend et viens mettre son nez dedans, c'est gagné, retour au box. Les friandises la font monter en pression, du coup je fais régulièrement des pauses. Il faudra retravailler le rapport à la friandise, mais aujourd'hui il fallait avancer sur le licol.

  • V., jeune jument espagnole de 3ans, débourrée par un pro, reprise par sa proprio cavalière d'extérieur, pas de problème particulier sauf que la mise en avant n'est pas acquise à cheval. Une jument sur laquelle un gros travail de désensibilisation a été fait à l'arrêt. Un yoyo de très bonne qualité, par contre la mise sur le cercle est problématique. Je prends la jument et je me rends compte qu'elle donne un côté moins facilement que l'autre, et cette épaule est la même qui pose problème sur le cercle. On travaille le contrôle des épaules pour avoir l'envoyer sur le cercle, puis le cercler. La jument se monte facilement en pression dès qu'elle n'est pas sure d'avoir compris l'exercice, et les allures lui lessivent un peu le cerveau. Le travail sera donc de pouvoir l'avoir tranquille au pas sur le cercle, qu'elle se détende et commence à réfléchir à ce que lui demande son piéton sans sur réagir en permanence. Il faut aussi que sa proprio trouve ses marques dans cette nouvelle façon de longer. La fin de la séance est très positive... à suivre!
Habanero et son copain

  • Habanero, que vous connaissez déjà. Il est désormais au pré, avec un copain poney qui a accepté au bout de 2 mois de pâturage dans le pré d'à côté de venir dans son pré (il était passé une fois dans le pré d'Haba le premier jour, mais ce dernier a essayé de le monter, ce qui ne lui a pas plu, il a repassé fissa les fils pour aller dans son paddock et a attendu 2 mois avant de faire le trajet dans l'autre sens). Les dernières fois qu'on s'était vus, Habanero avait acquis une confiance en lui même et une sérénité toute nouvelle, mais il était un peu en désaccord avec A quand l'excitation montait. On a donc repris les bases (mener avec arrêt-reculer, cercler et changements de main) dans son pré, dans son pré éloigné du poney, dans un autre pré près des 3 copains qu'il ne connait pas vraiment. RAS. Bravo Haba et A.
    Du coup on a pu reprendre ce qu'on avait laissé en plan le temps de l'acclimatation au pré : déplacement latéraux par suggestion et par aspiration, jambettes, aspiration des hanches. Une belle harmonie se dégage de son travail avec A, on sent qu'il prend plaisir et qu'il est très demandeur, plaisir. 

  • Retour à Nevada, la demoiselle refuse de sortir du box depuis quelques jours aussi. Elle se plante les 4 pieds dans le béton, et se pend comme un vulgaire shetland. Je tends la longe, elle se pend. Je résiste sans augmenter la traction et j'attends, je triche un peu en me mettant en biais par rapport à elle dans le box, ce qui déclenche souvent la mise en avant. Je récompense le pas en avant. On recommence, idem. Pendant 5', j'aurais un pas si je suis de biais, rien si je suis devant. Et puis en 1' tout est résolu, elle sort de bon cœur du box. Je pense que sur la fin, on a travaillé plus en leurre qu'en R+, donc je pense qu'il faudra surement recommencer une fois ou 2 la séance pour que tout soit acquis.
    Direction la carrière. A la trouve un peu fainéante. On travaille donc le départ au trot sur le cercle en R+, perso je ne vois pas vraiment de problème, A continuera de travailler en R+ pour que la jument soit de plus en plus demandeuse d'allures.
    Nevada n'aime pas donner les pieds. Quand on approche de sa jambe elle anticipe et lève le pied, puis recule et se débat si on cherche à lui attraper le pied. On travaille donc en désensibilisation pour qu'elle n'anticipe plus et garde le pied au sol quand on s'approche de sa jambe. Pour ça on amène la main à la limite de ce qui la fait réagir et on récompense si elle ne bouge pas, si elle bouge on maintient la main (ou on la remonte un peu si on est allées trop bas) et on attend. Les progrès se font, mais l'habitude est profondément ancrée. On demandera le pied en agissant sur la châtaigne pour l'aider à différencier les demandes des non demandes. 

  • Enfin on retrouve notre Soupçon, jeune comtois élevé pour la boucherie, arrivé au club il y a un an, attelé monté, il assure toutes les séances de voltige, qui n'a aucune motivation dans la vie et le fait savoir avec toute son inertie. Au début de la séance il est absent et tout mou. Un peu de yoyo, surement, mais doucement. On part sur le cercle, c'est assez précis, mais sans envie. On demande des transitions vers le trot en respectant bien les phases et dès qu'il part, on récompense fort de la voix, désengage, sucre. Les départs se font de plus en plus légers, mais le cœur n'y est pas encore (oreilles couchées dans le départ, devant ensuite). Ensuite on met une barre au sol pour l'aider à avoir un but. On récompense après chaque passage sur la barre. Je pense a posteriori qu'on aurait du récompenser d'abord l'arrêt sur la barre avant de passer au franchissement. On a le droit à 2 départs spontanés dans le trot, dont un oreilles en avant! Bravo A et Soupçon!
    Pour changer des exos qu'il connait et dans lequel il est routiné, on passe donc à l'apprentissage de l'aspiration des hanches. Je crois que c'est mon élève le plus rapide sur cet apprentissage, il m'a bluffé en comprenant en 3 fois et en étant de suite capable de reproduire le comportement au centre de la carrière sans le mur! Ensuite on débute l'apprentissage de la jambette : en stimulant avec le stick : il se referme sur lui même. En l'aidant en le mettant en position (prendre la jambe, oui c'est bien, sucre), on sent qu'il approche de comprendre, mais il finit par devenir trop excité par la friandise, il faut revenir à ce travail avant de poursuivre, mais par ces exos simples qui le sortent de la routine, on a réussi à éveiller une petite flamme qu'il va falloir faire pousser!
    Je trouve ça très chouette que A ait décidé de se lancer dans ce défi qui est selon moi beaucoup plus compliqué que celui de travailler un cheval paniqué qui vole dans tous les sens, même si vu de l'extérieur c'est nettement moins gratifiant. Bravo A!
Une heure de route, retour à la maison...  au lit! 

lundi 28 mai 2012

Stage chez les Pignon-Delgado en auditeur libre

Samedi je suis allée en auditeur libre au stage organisé à l'élevage Delgado par Frédéric et Magali. Le programme avait beaucoup changé par rapport aux précédentes éditions, et moi je suis venue à pied, sans Néli. 

Arrivée à 10h, première déception, Nathalie et sa jolie quieça étaient déjà passées à ... 8h30 et évidemment on n'a pas été prévenus... On a de toutes façons l'impression que le stage fait de plus en plus de place à Frédéric et de moins en moins à Magali, c'est un peu dommage. 

Donc pour commencer Frédéric emmène quasiment tous les stagiaires prendre place dans les prés pour observer le troupeau de l'élevage. Moi je reste à la carrière, je veux voir Magali donner ses 2 cours. Un premier entier un peu à l'ouest (de ceux qu'on ne comprend pas pourquoi leurs proprios les garde entiers... Mais c'est un autre débat), très très speed. Magali recommande de chercher la concentration dans la lenteur. Le cheval est sensé être mis en haute école, mais ne sait pas marcher au pas, les progrès sont nets au cours de la séance. Puis un papy de 21 ans, acheté à l'élevage Delgado, aux boutons, léger et disponible, un superbe piaffé, mais le dos est en permanence détendu, un peu 'hollow'... Bon, je ne vais pas critiquer plus car l'entente avec sa cavalière était superbe, et j'aimerais un jour en arriver là! 

Pic-nique à midi avec les copines

Pour l'après-midi, on prend place sous le cagnard en cherchant un peu d'ombre. Un rond de longe démontable est monté au milieu de la carrière. Fred fait venir les 7 ou 8 stagiaires de la partie liberté en même temps dans la carrière, ils passeront un par un dans le rond de longe. C'est le bazar pour ne pas dire d'autre mots, il y a plusieurs jeunes (dont un entier) à moitié maitrisés, les proprios sont débordés, certains stagiaires ont des chevaux appartenant à Fred et doivent faire connaissance. Les stagiaires passent donc un par un devant Fred, doivent montrer ce qu'ils savent faire, Fred  bidouille quelques minutes et ils repartent travailler dans la carrière. Ils sont sensés revenir ensuite montrer l'évolution, mais comme tout s'étire en longueur, il se passe plus d'une heure et demi avant que le dernier stagiaire n'entre en piste, et je plains les chevaux d'avoir du attendre tout ce temps, concentré, sous le cagnard. Surtout les jeunes. 
Pour les auditeurs, c'était évidemment beaucoup plus intéressant : 
  • Dans la plupart des cas débutants : le problème principal était la mise à distance, le respect de l'espace personnel. 
  • Pour la damoiselle la plus avancée, on revoit le problème de connecter son cheval dans un environnement nouveau, qu'il faut alors écouter et lire le cheval et ne pas seulement lui parler et demander. 
  • Dur dur de prendre le cheval d'un pro, pour la plupart dans ce cas, ils ont détérioré ce qu'ils arrivaient à avoir au début. Entre désensibilisation et brouillon-attitude. Ils auraient du travailler sous le regard de Fred, autrement ça ne servait pas à grand chose. Nous par contre on a vu comment il rattrapait les dégâts! 
  • Quelques astuces sur la révérences
  • Fred travaille beaucoup sur des 8 de chiffre en liberté, quand il recule c'est le signal pour le cheval pour revenir vers son cavalier (pas de désengagement ou que sais-je)
  • Quelques join-up bien menés
Ensuite place au travail à pied en filet ou en bride. Encore une fois ça commence dans un bazar sans nom, les entiers se cabrent, piaffotent, les cavaliers ne gèrent rien... Fred courre de l'un à l'autre, et puis ça se met en place. Une dame et son entier trait breton est nettement au dessus du lot, il parait que le travail en amazone aide beaucoup. Pour le reste de l'assemblée, c'est assez poussif. J'apprends quand même que l'on peut remplacer le stick dans l'aspiration des hanches par une action sur la rêne extérieure. 

Je suis partie avant la fin, Tom m'attendait.

mardi 20 mars 2012

Cours de dressage (5/5) : les cessions de trop

Et maintenant que Néli se tient bien et est jolie (oui oui, ça compte), et que si j'avais été finaude on aurait arrêté là dessus, on attaque les cessions à la jambe au trot (bah, oui, vérifier que ça marche au pas, ça aurait été trop facile lol).

Bref, on commence d'abord avec un doublé en A (ouh qu'il est moche et que ça fait une éternité que je n'ai pas travaillé de doublé en A...), et cession à la jambe gauche. Néli glisse trop sur sa cession, il faut que je retienne plus l'épaule droite. Ah, et j'oubliais, SD insiste pour que je travaille au trot assis. Sagement je m'exécute, sauf que Néli et moi, notre dernier trot assis, ça doit dater du concours de dress l'an passé! Bref, dès que je m'assois, Néli se contracte dans le dos, on aurait du rester au trot enlevé, ce que je ferais d'ailleurs au dernier passage. 

Je n'arrive évidemment pas à gérer le déplacement latéral, ni le parallélisme avec la piste, ni l'angle, ni... moi j'ai l'impression qu'il ne se passe pas grand chose dessous, alors qu'au vu des vidéos, c'est plutôt correct. Alors que je dois monter fort, Néli est plutôt bien en sortie de cession à la jambe, ça n'est pas du tout ce dont je me souvenais. Heureusement que Bruno a filmé. 

Changement de main, nouvelle cession, à la jambe droite cette fois, ça y est, Néli lâche le mors, c'est le début de la fin. (Et ça devient plus conforme à mon souvenir... ) Du coup ce coup ci, après la cession, elle n'est pas bien, elle s'ouvre et râle un peu... et moi je n'écoute pas et me durcit un peu même je dirais. Je bloque de plus en plus le mouvement en avant pour avoir du mouvement sur le côté, mais du coup Néli se durcit et raidit le dos, donc les choses s'empirent.
Il faut aussi que je fasse bien attention à envoyer les épaules en premier, pas les hanches... bigre de bigre, comme si je ne le savais pas! 
Sur la vidéo je me rends compte que Néli est crevée, elle en chie grave... PAUSE , et bah non, pas pause, on enquille. Et je commence à bourrer dedans, et à m'énerver aussi. Ca m'énerve car je sais qu'on n'est pas prêtes, que ça ne le fait pas, mais on continue quand même et je dis rien, et je sens Néli qui monte en pression, et je monte en pression et... 


Maintenant cession à la jambe à partir du grand côté, de nouveau à main gauche. Ça se passe pas trop mal, mais j'aurais préféré réussir à solutionner le problème à main droite avant. J'aurais du avoir la présence d'esprit de lui demander pourquoi on finissait pas à main droite pour avoir quelque chose de correct.

Cession à partir du mur, à la jambe droite : mieux qu'en partant de la ligne AC au début, et puis Néli repart en live. ça devient catastrophique.

Du coup, bonne idée, compliquons encore! Donc là balancer de cessions, en commençant évidemment par le côté difficile... Bref, cata cata. 

Du coup j'arrête, on discute et on échange sur ce que je ressens, c'est intéressant, elle me dit tout le mal de mes défauts et tous les défauts de Néli, mais au moins on échange, on se met d'accord sur le fait que c'est trop dur pour Néli, j'oublie juste de penser à faire au pas. 

On refait un tour, Néli est odieuse dans sa bouche, elle en a ras le bol, moi aussi, mais on finit sur du moins pire... Et chose étonnante, je suis même pas d'humeur exécrable  de m'être fâchée avec Néli car je n'ai pas su dire non. ça viendra plus tard. Et là en revoyant le film, je me dis qu'effectivement, c'était pas si pire, que ça nous a quand même donné des pistes de travail.

Cours de dressage (4/5) : Transitions trot-pas-trot en ligne droite

À main gauche Néli se stabilise, moi je la sens border-line et un peu tendue. SD complique donc en nous demandant de travailler les transitions trot pas trot. Moi je pense qu'il aurait fallu qu'on les travaille d'abord sur le cercle vu que le cercle ça se passait bien, et que la ligne droite, c'était compliqué. Mais c'est vrai qu'en re regardant la vidéo, au moment où elle me le demande, Néli semble bien. Sauf, qu'elle me demande de raccourcir mes rênes, du coup je perds ce que j'avais juste avant.

On fait donc quelques transitions au pas autour de E, c'est finalement mieux en vidéo que ce que j'ai ressenti : j'ai l'impression qu'on voit moins une rupture d'allure que ce que je ressens et ce que j'ai vu de Maëlys sur Riri. Je triche toujours en l'incurvant un peu à droite, mais au final, c'est surtout moi que je tords, comme sur le cercle à droite. Donc Stéphanie me demande de lui mettre moins la tête à droite, ça se complique.
Première transition vers le pas, je trouve qu'elle plie bien derrière
On voit sur la dernière photo que j'avance les mains pour partir au pas

Donc à main droite, en re regardant la vidéo, je trouve ça vraiment pas mal. Changement de main, piste à main gauche (Néli n'a toujours pas lâché le mors!), là Néli anticipe en s'ouvrant. Je corrige en renvoyant dans le trot, mais peut être que j'aurais du travailler une chose à la fois : qu'elle fasse ses transitions au pas facilement, puis qu'elle les fasse en gardant la mise en main... ?
Je me tords quand je veux l'incurver
Ms c'est dans le dos, les épaules gardent la mme hauteur
de dos je trouve que c'est assez symétrique
Peut être plus fluide quand c'est la hanche droite qui descend

Finalement c'est entre ces transitions là que Néli a la plus belle attitude, elle se porte bien, elle est vraiment pas mal. C'est vraiment ce travail qu'il faut qu'on continue.
Quelques attitudes sympa

Par contre à la fin elle se met à bavarder un peu, et du coup, ni une ni deux, SD lui remonte le mors d'un trou de chaque côté. Je ne suis pas contre, même si comme elle a été sympa depuis 20' qu'on bosse, et qu'en plus sur les 5 dernières minutes elle a travaillé dans une attitude plus tendue et plus ronde, je pense que c'est de la fatigue (d'ailleurs c'est aussi ce que dit SD,  mais on n'a pas adapté la séance du coup, bien au contraire).

Cours de dressage (3/5) : Sur la ligne droite, ça se corse

Au bout de 8'37, SD me demande de prendre la piste, de marcher large pour changer de main. Un cheval passe au fond, Néli n'est plus avec moi et s'ouvre. En la gardant droite à la piste, je n'arrive pas à avoir le dos, je la sens raide et distraite, je l'incurve donc autour de ma jambe droite. Selon SD, ça n'est pas grave, au contraire, ça l'aide. C'est pas faux, par contre ça montre que l'on évolue sur un terrain glissant, sur quelque chose que l'on ne maîtrise pas, et pour cause, on n'a pas retravaillé la ligne droite au trot depuis que je l'ai remise au travail, car je voulais d'abord qu'elle se détende sur le cercle, et ne plus avoir de problème de contact. 
Alors que je dois la prendre un peu fort pour ne pas qu'elle s'ouvre (ce qui pourtant n'est plus dans ma philosophie, mais je suis en cours, alors je mets les 'oui mais' un peu de côté et je m'applique à faire ce qu'on me dit), elle ne blablatte pas et est plutôt de bonne composition, malgré le dos raide et l'absence de pause. Merci Néli. 

Ce que met en évidence cet exercice apparemment simple :
  • Je perds le dos quand on part en ligne droite
  • Et en conséquence j'ai besoin de garder un pli un peu fort (ce qui va évidemment me poser bcp de pb sur l'exo d'après)
  • Je perds aussi la cadence stable, elle ralentit dans les coins et les tournants, et accélère dans les lignes droites. 
On voit bien l'incurvation assez forte à droite
Diagonale, et main gauche

Cours de dressage (2/5) : Première partie de séance : les bases, ça va

Après la détente à attendre S, je lui explique que je ne suis pas sure de l'attitude et de l'activité que doit avoir Néli sur le cercle au pas et au trot. Je me mets donc sur le cercle, à main droite (notre mauvaise main, celle où je me tords), et SD est satisfaite, au bout de 8' de cours on passe donc à plus compliqué. Je ne saurais donc pas si Néli se traverse au pas et quel bout part en vrille (j'ai oublié de le demander), ni comment améliorer ma position, ni ni... 

Le trot lui convient pour un trot de travail, c'est un trot sur la longueur que j'appelais longue dans mes précédents posts, cependant, elle me fera raccourcir les rênes dès que je quitterais le cercle.

Son avis sur le trot : 
  • planplan mais mignon/gentil
  • sans expression (en même temps on en est pas à chercher de l'expression)
  • elle n'est pas en sous impulsion alors que j'ai encore l'impression de la porter encore un chouill'  avec l'assiette
  • elle ne ferme pas assez l'articulation coxo fémorale, elle est encore un peu lourde sur les épaules
  • à main gauche il faut que je fasse attention à ne pas trop demander de pli, et à sentir plus l'incurvation au niveau de ses côtes (comme quand on agrandit le cercle) 
  • Il faut que je travaille les transitions trot-galop-trot sur le cercle



C'est sur cette longueur de rênes que je sens Néli bien disponible dans son dos,
Mais ya pas à dire, c'est très plat...


Dommage, elle ne m'a pas fait faire un cercle au pas à gauche... Paske le pas, c'est useless j'imagine...


Trot sur le cercle à main droite
trot sur le cercle à main gauche

Cours de dressage(1/5) : problème de communication

Dimanche j'ai pris 1/2h de cours de dressage avec SD, cavalière de dressage arrivée récemment au haut niveau avec son étalon lusitanien. SD monte plutôt en force, ne fait pas grand cas des états d'âme des chevaux, mais a un très bon oeil pour juger du travail, de ce qui pêche, de ce qui va bien, de ce qu'il faut améliorer. Disons qu'en équitation, il y a la relation, et il y a la technique. Elle a une technique impressionnante, mais pas la relation que je recherche.

Alors je voulais prendre un cours pour valider (ou pas) le travail fait jusqu'à présent avec Néli, et voir quelle suite lui donner, d'un point de vue technique. Donc je lui dis ça en début de séance, j'ai la jument depuis 2 ans, certes, mais on n'a pas fait grand chose pour de multiples raisons. Mais elle ne m'a pas écoutée, ou pas entendue, je le saurais à la fin, quand en discutant elle me dit que comme elle me connaissait déjà avec Ithos et qu'on était bien avancés (au passage, ça fait plaisir, mais j'aurais préféré qu'elle ne s'en souvienne pas) et que j'ai la jument depuis 2 ans, elle avait visé une séance fin des 4 ans... 
Maintenant j'ai compris, j'aurais du plus parler en terme de niveau théorique, et lui dire au début que Néli avait un niveau fin des 3 ans. J'ai vu les séances qu'elle a fait faire à Sublime qui a le même niveau à peu près que Néli (et elles sont au boulot depuis la même période) et le travail fait sur Uxmal, qui lui est un vrai 3 ans qui prend 4, et ça, ça nous aurait beaucoup plus convenu. À 40€ de la demi-heure, c'est dommage. Je me demande si je reprends un cours le mois prochain, comment, etc. 
Ça m'a redonné envie de faire le stage avec Magali Delgado par contre, qui elle a la relation que je veux avec ses chevaux. 

mardi 27 septembre 2011

De la fuite dans le travail en liberté...

Quand on travaille en liberté, on cherche souvent justement à ne pas avoir de déconnexion, à ne pas avoir de moment où le cheval s'en va en oubliant son piéton... oui, mais à quel prix? 

Selon F. P il ne faut pas oublier que le cheval est avant tout un animal de fuite, que la fuite fait partie de ses modes d'expression, de ses séquences de jeu. Il faut donc à partir du moment où l'on choisit de travailler en liberté faire attention à ne pas trop éteindre le cheval par peur de le voir fuir. Dans mon cas, il faut même que je recrée un peu de cette fuite en avant pour re donner le goût à Néli de galoper avant de repenser à lui demander le galop selon une gestuelle codée, avec de la technique quoi... 

lundi 26 septembre 2011

De la Relation et de la Technique...

Le take home message de ce week end à Monteux, c'était que dans le travail avec le cheval on doit créer une relation, et construire avec de la technique. Chez tous les stagiaires on a pu voir qu'il manquait toujours ou l'un, ou l'autre... 

  • La relation, c'est d'abord ce qui fait que le cheval est conscient de notre existence, qu'il est curieux de nous, qu'il est attentif, c'est ensuite ce qui fait que le cheval a envie de travailler avec nous, qu'il est motivé pour être avec nous, pour apprendre, et pour être réactif. C'est ce qui fait que le cheval a les oreilles en avant, qu'il est dynamique, léger et joyeux dans le travail. Ça n'est pas quelque chose d'inné bien qu'il existe des caractères différents, mais cela se crée, se construit... Il existe différentes voies pour arriver à créer une relation, je pense que le renforcement positif et le temps y sont pour beaucoup chez nombre d'entre nous, Fred lui mixe un mélange de renforcement négatif pour amener le cheval à chercher une solution dans le dresseur, et utilise le renforcement positif pour renforcer tout ce qui advient de bien dans cette période de recherche... Mais c'est aussi ce pour quoi il ne veut PAS donner de méthode. C'est à chacun d'inventer sa relation avec le cheval, mais on doit y trouver légèreté et joie de travailler ensemble!
  • La technique, c'est tout ce qu'il faut savoir pour aider le cheval à faire telle ou telle chose. Ce sont toutes les étapes qui permettent de construire les différents airs. 
    • À la base de la technique, on retrouve ce qui est enseigné dans beaucoup de méthode dites éthologiques : mobiliser les épaules, les hanches, la mise en avant, le reculer, le respect de l'espace personnel... La mise en place de règles et de barrières dans lesquelles on pourra développer tout le reste
    • Ensuite, il y a la technique propre à un exercice particulier : le pas espagnol, le cabré, le couché, le piaffer, etc. Par exemple pour beaucoup de chevaux, les postérieurs ne suivent pas dans le pas espagnol, il faut donc revenir à l'engagement des postérieurs dans les arrêts, puis dans le pas, pour pouvoir expliquer aux postérieurs qu'ils doivent continuer à fonctionner dans le pas espagnol. 

Enfin, Fred dit que l'apprentissage idéal d'un exercice consiste à ce qu'il le découvre par lui même (renforcement positif d'un geste/comportement lors de jeu, ou autre), puis qu'ensuite on reconstruise le comportement avec de la technique, comme dans l'exemple du pas espagnol avec Néli). 

Le travail du pas espagnol avec Frédéric Pignon

On a déclenché le pas espagnol en jouant, puis on a mis en place un code de mimétisme en travaillant uniquement en renforcement positif... Résultat quand on est ok toutes les 2 on peut avoir un beau pas espagnol, mais le résultat est assez aléatoire

Le deuxième jour du stage, on aborde donc ce point avec Fred. Je pensais moi que la source du problème était que je n'arrivais pas à la garder assez relevée, dans un placé assez haut, mais en fait non. Elle arrive très bien à suivre avec les postérieurs, elle a un très bon équilibre et un bon dos bien fort (et c'est pas moi qui le dit!!!), et elle s'engage bien dessous (ya pas à dire, ça fait du bien de l'entendre!!!!), mais on manque de régularité, de technique...
Donc Fred me conseille maintenant qu'elle a découvert d'elle même le mouvement de mettre un code plus classique dessus avec la badine. Il prend donc Néli en main, la met contre la barrière, et l'enquiquine un peu avec la badine ; après avoir essayé dans tous les sens de soulever tous les pieds indépendamment, elle finit par essayer ce qu'elle connait et re sort une très belle jambette. Elle comprend très vite le nouveau code, et très rapidement enchaîne un joli pas espagnol un pas sur 2... 

Je reprends Néli, et effectivement, elle a tout compris, c'est encore plus simple qu'avant!

vendredi 1 juillet 2011

Deuxième jour de stage avec Magali Delgado

Et voilà la vidéo du deuxième jour... Merci à la gentille damoiselle qui tenait la caméra!

Au programme :
En cordelette :
  • Ralentir le pas et le trot, engager le postérieur : en cordelette
  • Transition trot-arrêt en gardant le bout de devant sorti : en cordelette
  • Sortir le garrot au pas en filet
  • Arrondir le trot en filet
  • Redresser le galop en filet

Et pour les fainéants... Voici quelques morceaux choisis :


samedi 11 juin 2011

Vidéo du cours du samedi avec Magali Delgado


Voilà la tant attendue vidéo du cours du samedi, enfin, un montage... ;-) 

Il y a un extrait de chacune des séquences de travail du cours, je n'ai mis aucun commentaire, libre à vous d'interpréter, par contre j'ai laissé toutes les explications de Magali, sauf la fin, car on n'entend que Marion et Élodie lol!



Au programme du cours  : 
  • Je raconte ma vie sur ce que je fais, ce que je veux faire, qui est ma jument etc
  • Je fais ma détente habituelle (3 allures rênes longues puis extension d'encolure (qui n'en a pas vraiment été une pdt le stage ;) ) sous le regard de Magali  : verdict : détente parfaitement adaptée à la morue, ça va très bien... ouf
  • On travaille un peu sur les transitions dans l'extension d'encolure en cherchant à ce qu'elle fasse fonctionner son dos même dans les transitions en s'asseyant à tout moment lourdement à l'arrière de la selle... 
  • Puis on travaille sur relever le garrot de la miss au pas et au trot, et même en cordelette. 
  • On travaille aussi sur l'allongement du pas, conseils vers 10'39
  • Pour finir on travaille sur une ébauche de l'abaissement des hanches en réponse à une action du stick sur la croupe... 

lundi 6 juin 2011

2 jours de stage avec Magali Delgado

En stage avec Magali Delgado
Ce WE nous étions donc en stage pluvieux chez le couple Delgado-Pignon. Au programme pour moi, deux fois une heure de stage de dressage avec Magali. Désespérée de trouver un moniteur de dressage ayant la même optique de travail que moi avec ma jument, j'avais mis tous mes espoirs dans ce stage!
J'avais donc mis la cordelette en plus du filet, au cas où comme dirait l'autre... Une bien bonne idée puisqu'on a travaillé en dressage, avec la cordelette! Mon gros problème était la relation au mors depuis le début, et bien il faut croire que j'avais bien travaillé ces derniers jours car je n'ai quasiment pas eu de blablatages!! 

Au programme le premier jour : 
  • Je raconte ma vie sur ce que je fais, ce que je veux faire, qui est ma jument etc
  • Je fais ma détente habituelle (3 allures rênes longues puis extension d'encolure (qui n'en a pas vraiment été une pdt le stage ;) ) sous le regard de Magali  : verdict : détente parfaitement adaptée à la morue, ça va très bien... ouf
  • On travaille un peu sur les transitions dans l'extension d'encolure en cherchant à ce qu'elle fasse fonctionner son dos même dans les transitions en s'asseyant à tout moment lourdement à l'arrière de la selle... 
  • Puis on travaille sur relever le garrot de la miss au pas et au trot, et même en cordelette. 
  • Pour finir on travaille sur une ébauche de l'abaissement des hanches en réponse à une action du stick sur la croupe... 
Le deuxième jour : 
  • J'attaque avec la détente en cordelette au pas et au trot
  • On travaille les transitions trot arrêt en cordelette pour qu'elle reste bien redressée devant
  • On attaque le travail sur sortir le garrot au pas et au trot en cordelette
  • On reprend les rênes et on travaille une sorte de pas compté pour qu'elle s'auto grandisse
  • Puis on veut travailler ça au galop, mais elle nous donne de jolies choses au trot, donc on prend!
  • Travail au galop : tb
Et c'est fini! On a eu plein de retours positifs de notre travail par les spectateurs, dans un tel stage, ça fait toujours très plaisir ; on a surtout eu la confirmation par Magali que le travail fait vers la décontraction et la cadence était bon et bien fait, et donc c'est le feu vert pour aller plus loin!

Quelques photos tirées des films (merci à Marion et ?? pour les vidéos :) ) 


On essaye de comprendre le demi arrêt

mais on dirait que ça vient!

Pas compté : Néli s'arrondit

Pas compté toujours, de beaux moments

Le pas s'arrondit

On aurait même de l'activité derrière?!

Le galop se relève et s'allège

La suite de cette belle foulée de galop

vendredi 27 mai 2011

Stage de dressage avec Magali Delgado en perspective

Magali Delgado et Dao lors d'une RLM GP
Et voilà, ça y est, on sait que l'on est retenues avec Néli pour faire un stage de 2 jours de dressage avec Magali Delgado, à Monteux, à côté d'Avignon le WE prochain... Oups, j'étais tellement sure de pas être retenue que j'ai bossé le hunter sans réflechir... Ouille ouille ouille, il faut se dépêcher de remettre un mors!
Ce soir une bonne séance en mors, ouf!

Mais qui est Magali DELGADO? 

Dans cheval star, ou cheval magazine ou que sais je, quand on était petits, on a tous vu le beau Templado faire la une des posters et couvertures de magazine, célèbre pour les numéros en liberté avec son dresseur Frédéric Pignon...
Portrait de Templado
Et puis après on découvre Magali Delgado, la compagne de Frédéric qui a su concilier écoute du cheval, légereté, monte en licol et en cordelette et équitation académique. Chapeau bas. 

Je les ai plus découverts à la lecture de leur livre : Au galop vers la liberté qui a été une révélation et un choc pour moi. 

Et il y a un mois, je découvre qu'est organisé un stage chez eux, à Monteux, il est facile de venir en tant qu'auditeur, mais il faut postuler pour venir avec son cheval... Postulons alors! 

La réponse était attendue pour fin mai, nous partirons donc jeudi soir pour Monteux, Néli passera 2 jours là bas avant le stage pendant que je profiterais du sud et de Yonyon, et zou, stage avec Magali Delgado pour nous, et on pourra aussi regarder le stage à pied avec Frédéric Pignon...

Le lien vers les articles sur le stage : la vidéo du samedi, le résumé